Coronavirus L'UE rouvre ses frontières à 15 pays

ATS

30.6.2020 - 19:51

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et les pays membres de l'UE ne jugent pas la situation aux Etats-Unis assez sûre (archives).
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et les pays membres de l'UE ne jugent pas la situation aux Etats-Unis assez sûre (archives).
Source: KEYSTONE/AP/Francisco Seco

L'Union européenne, où la pandémie du Covid-19 est en recul, a rouvert ses frontières à 15 pays. Mais pour l'OMS, les perspectives mondiales restent sombres et «le pire est à venir».

Après des jours de tractations, les pays de l'UE ont décidé mardi d'ouvrir le 1er juillet leurs frontières aux ressortissants de 15 pays dont la situation épidémiologique est jugée satisfaisante, ce qui exclut notamment les Etats-Unis.

Élaborée par les ambassadeurs des pays de l'Union européenne vendredi, la liste des visiteurs admis dans l'UE et l'espace Schengen, qui sera révisée toutes les deux semaines, compte l'Algérie, l'Australie, le Canada, la Géorgie, le Japon, le Monténégro, le Maroc, la Nouvelle-Zélande, le Rwanda, la Serbie, la Corée du Sud, la Thaïlande, la Tunisie et l'Uruguay.

Elle inclut également la Chine, mais uniquement à condition qu'elle admette sur son sol les visiteurs venant de l'UE, ce qui n'est actuellement le cas que de façon limitée.

16 cas pour 100'000 habitants

L'Union a fixé plusieurs critères pour qu'un pays soit sur la liste des admis, notamment un taux de nouveaux cas de Covid-19 proche ou en-dessous de 16 pour 100'000 habitants (moyenne dans l'UE) sur les 14 derniers jours.

Cette évolution positive en Europe ne doit toutefois pas faire illusion : au niveau mondial la pandémie, qui vient de franchir deux seuils symboliques, plus d'un demi-million de morts et dix millions de cas, «est loin d'être finie» et «s'accélère» même, a averti lundi l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Selon un comptage effectué par l'AFP 505'652 décès et 10,3 millions de cas étaient officiellement recensés lundi soir. Le nombre des décès répertoriés dans le monde a doublé en un peu moins de deux mois (250'000 le 5 mai) et 50'000 décès supplémentaires ont été enregistrés ces dix derniers jours.

Le plan de Boris Johnson

En Grande-Bretagne, où la maladie a fait 43'575 morts et dont le PIB devrait fondre de plus de 10% cette année, le Premier ministre Boris Johnson a promis une «révolution par les infrastructures» inspirée du «New Deal» américain pour relancer une économie frappée de plein fouet par la pandémie.

«Cela ressemble à un New Deal (...) parce que c'est ce que l'époque exige: un gouvernement puissant et déterminé qui met ses bras protecteurs autour du peuple en temps de crise», a-t-il déclaré en référence à la politique dite de la «Nouvelle donne» de Franklin D. Roosevelt qui avait permis de relancer l'économie américaine par la demande et l'intervention de l'Etat après la Grande Dépression des années 1930. Il va injecter cinq milliards de livres (5,9 milliards de francs) dans des projets d'infrastructures résumés par le slogan «Construire, construire, construire».

Les Etats-Unis sont le pays le plus touché, tant en nombre de décès (126'141) que de cas (2'590'582). Bien que le nombre de décès quotidiens ait légèrement diminué en juin par rapport au mois précédent, la contagion progresse dans 30 des 50 Etats notamment dans les plus grands et les plus peuplés (Californie, Texas, Floride).

L'Etat de New York a annoncé soumettre désormais à quarantaine les visiteurs de 16 Etats américains où progresse la pandémie, soit un doublement du nombre d'Etats par rapport à la semaine dernière, a indiqué mardi le gouverneur Andrew Cuomo. Le gouverneur avait annoncé la semaine dernière une première liste de huit Etats du Sud et de l'Ouest des Etats-Unis soumis à quarantaine, dont la Floride et le Texas.

Virus G4

Des scientifiques issus d'universités chinoises ont publié lundi, dans une revue scientifique américaine, une étude décrivant une souche de virus de grippe porcine découverte en Chine et qui présente les caractéristiques capables de provoquer une future pandémie.

Les virus s'appellent G4 et descendent génétiquement de la souche H1N1 à l'origine d'une pandémie en 2009: ils «possèdent tous les traits essentiels montrant une haute adaptabilité pour infecter les humains», écrivent les auteurs.

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