DiplomatieLa Chine exhorte l'Ukraine et la Russie à relancer des pourparlers
ATS
16.3.2023 - 16:20
Le ministre chinois des Affaires étrangères Qin Gang, lors d'un entretien téléphonique avec son homologue ukrainien Dmytro Kouleba, a exhorté jeudi Kiev et Moscou à reprendre «au plus vite» des pourparlers de paix, selon Pékin.
16.03.2023, 16:20
16.03.2023, 16:32
ATS
«La Chine craint que la crise ne s'aggrave et ne devienne incontrôlable», a indiqué M. Qin, selon un communiqué publié par son ministère. «Elle espère que toutes les parties garderont leur calme, feront preuve de retenue, reprendront les pourparlers de paix au plus vite et reviendront sur la voie d'un règlement politique.»
Il s'agit du premier entretien officiel entre les deux hommes depuis que Qin Gang est devenu ministre chinois des Affaires étrangères fin décembre. Fin février, la Chine avait publié un document en 12 points exhortant déjà Moscou et Kiev à tenir des pourparlers de paix.
Le texte s'oppose également à tout recours à l'arme nucléaire et appelle à respecter l'intégrité territoriale de tous les pays – sous-entendu également celle de l'Ukraine, dont une partie du territoire est sous contrôle russe.
Ce document chinois avait été accueilli avec prudence par les Occidentaux car la Chine, officiellement neutre, n'a jamais condamné publiquement la Russie.
La diplomatie chinoise cherche à s'imposer comme médiatrice dans ce conflit. Sa position de proche partenaire de Moscou la disqualifie toutefois aux yeux de plusieurs pays occidentaux.
Position «objective»
Qin Gang a réitéré jeudi son soutien au document chinois en 12 points, tout en affirmant que Pékin avait jusqu'ici «maintenu une position objective et juste sur la question ukrainienne».
«La Chine continuera de jouer un rôle constructif afin d'aboutir à un cessez-le-feu et à l'arrêt des combats, afin d'atténuer la crise et d'assurer un retour à la paix», a-t-il souligné.
«Nous espérons que l'Ukraine et la Russie (...) quelles que soient les difficultés et les défis, ne fermeront pas la porte à un règlement politique.»
Accusée récemment par les Etats-Unis d'envisager la fourniture d'armes à la Russie, la Chine dément fermement avoir de telles intentions.