Péninsule coréenneLa Corée du Nord lance un «missile balistique non identifié»
ATS
12.7.2023 - 03:33
La Corée du Nord a lancé un missile en direction de la mer du Japon, a annoncé mercredi l'armée de Séoul. Le tir intervient quelques jours après que Pyongyang a menacé d'abattre les avions espions américains qui violeraient son espace aérien.
Keystone-SDA
12.07.2023, 03:33
12.07.2023, 07:29
ATS
L'armée sud-coréenne «a détecté ce que l'on présume être un missile balistique à longue portée tiré depuis la région de Pyongyang vers 10h00», a déclaré l'état-major interarmées sud-coréen. Selon le ministre japonais de la défense, Yasukazu Hamada, la Corée du Nord a tiré «au moins un» missile balistique.
«Le ou les missiles balistiques sont toujours en vol à l'heure actuelle... à ce stade, nous estimons qu'ils tomberont en mer du Japon, en dehors de la zone économique exclusive du Japon, à environ 550 kilomètres à l'est de la péninsule coréenne, vers 11h13» (03h13 en Suisse), a-t-il ajouté.
«Irréversible»
Les relations sont au plus bas entre la Corée du Nord et la Corée du Sud. Le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, a qualifié d'«irréversible» le statut de puissance nucléaire de son pays l'an passé. Il a également appelé à un développement accru d'armements, notamment d'armes nucléaires tactiques.
En réponse, Séoul et Washington ont promis que Pyongyang s'exposerait à une riposte nucléaire et à la «fin» de son gouvernement actuel s'il décidait d'employer l'arme atomique contre eux.
Depuis le début de l'année, la Corée du Nord a conduit une série d'essais d'armement en dépit de sanctions, notamment en testant ses missiles balistiques intercontinentaux (ICBM), les plus puissants.
Lundi, elle a menacé d'abattre les avions espions américains qui violeraient son espace aérien et a condamné le projet de Washington de déployer un sous-marin lanceur d'engins près de la péninsule coréenne.
Selon un porte-parole du ministère nord-coréen de la défense, les Etats-Unis ont «intensifié leurs activités d'espionnage au-delà du niveau de guerre», évoquant des avions espions américains qui ont réalisé en juillet plusieurs vols, qualifiés de «provocateurs», sur huit jours consécutifs.
Yoon au sommet de l'OTAN
Washington avait dit en avril qu'un de ses sous-marins balistiques à armement nucléaire se rendrait dans un port sud-coréen pour la première fois depuis des décennies, sans préciser la date exacte.
En réponse aux essais d'armement nord-coréens, le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a renforcé cette année la coopération avec Washington en matière de défense, en organisant des exercices militaires conjoints.
M. Yoon doit participer cette semaine au sommet de l'OTAN en Lituanie, avec notamment pour objectif de renforcer la coopération avec les membres de l'alliance militaire face aux menaces de la Corée du Nord.
La Corée du Sud et les Etats-Unis doivent entamer en août leurs principales manoeuvres militaires conjointes annuelles, appelées Ulchi Freedom Shield. La Corée du Nord perçoit ce type d'exercice comme des répétitions en vue d'une invasion de son territoire.