Etats-Unis La crise des réfugiés demeure dit Washington

ATS

9.8.2019 - 05:00

Les franchissements illicites de la frontière américaine avec le Mexique ont baissé de 21% en un mois, assure le ministère américain de la sécurité intérieure.
Les franchissements illicites de la frontière américaine avec le Mexique ont baissé de 21% en un mois, assure le ministère américain de la sécurité intérieure.
Source: KEYSTONE/AP/CEDAR ATTANASIO

Le gouvernement américain a salué jeudi la baisse des interpellations de migrants arrivant illégalement du Mexique, au lendemain d'une vaste opération de la police migratoire contre des clandestins. Il attribue ce recul à l'accord signé entre Washington et Mexico.

Le nombre de personnes arrêtées aux Etats-Unis après avoir illégalement franchi la frontière avec le Mexique a baissé de 21% en juillet par rapport à juin, après avoir déjà reculé de 28% le mois précédent, a annoncé le ministère américain de la sécurité intérieure.

Outre l'accord signé en juin entre les Etats-Unis et le Mexique pour lutter contre l'immigration illégale, le ministère attribue la baisse à «la collaboration internationale» avec le Guatemala, le Salvador et le Honduras, d'où viennent la plupart des migrants, «pour démanteler et entraver les organisations étrangères de passeurs».

Dénonçant régulièrement une «invasion», le président Donald Trump s'est récemment engagé à accélérer le processus d'expulsion de «millions» de migrants arrivés aux Etats-Unis illégalement.

«Crise humanitaire et sécuritaire»

«Nous avons été en mesure de mettre fin aux longues attentes aux postes-frontières et de réduire le nombre d'enfants détenus à la frontière», note le ministère dans un communiqué. Il affirme néanmoins devoir toujours faire face à «une crise humanitaire et sécuritaire».

Au même moment, la police américaine traquant les sans-papiers subissait des critiques pour une vaste opération contre les clandestins lors de laquelle quelque 680 employés du secteur agroalimentaire dans l'Etat du Mississippi ont été arrêtés. Parmi eux figurent 122 Mexicains, dont 34 ont été libérés peu de temps plus tard et convoqués à une audience ultérieure, selon les autorités mexicaines.

La rafle visant notamment des usines du secteur avicole a été présentée par les autorités comme la plus importante ciblant en un jour un Etat depuis au moins une décennie.

Plusieurs questions restent sans réponse

L'absence d'explications sur les raisons ayant conduit à investir ces sites industriels précisément mercredi, date choisie par le président américain Donald Trump pour rendre hommage aux victimes de deux récentes fusillades ayant endeuillé la population hispanique, a soulevé des interrogations.

D'autres voix se sont inquiétées des conséquences de ces interpellations ayant séparé des familles. Selon les médias locaux, des enfants n'ont appris l'arrestation de leurs parents qu'à leur retour de l'école. En larmes, ils ont imploré les autorités de les relâcher.

Les autorités ont assuré avoir pris en compte les situations familiales particulières afin qu'aucun enfant ne se retrouve abandonné. Des amis et des voisins ont pris en charge les enfants et les ont emmenés dans un gymnase, où ils ont passé la nuit.

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