Fukushima La deuxième phase de rejet des eaux traitées commencera le 5 octobre

ATS

29.9.2023 - 06:13

Le Japon entamera la semaine prochaine la deuxième phase du rejet en mer des eaux traitées de la centrale accidentée de Fukushima, a annoncé son opérateur, un mois après le début de cette opération qui provoque l'ire de la Chine.

Des militants tenant des affiches contre les rejets d'eaux usées de la centrale de Fukushima participent à un rassemblement et crient des slogans demandant des actions pour mettre fin à la crise climatique, à Séoul, en Corée du Sud, le samedi 23 septembre 2023. Des milliers de militants ont appelé à mettre fin à l'utilisation des combustibles fossiles et nucléaires. (AP Photo/Ahn Young-joon)
Des militants tenant des affiches contre les rejets d'eaux usées de la centrale de Fukushima participent à un rassemblement et crient des slogans demandant des actions pour mettre fin à la crise climatique, à Séoul, en Corée du Sud, le samedi 23 septembre 2023. Des milliers de militants ont appelé à mettre fin à l'utilisation des combustibles fossiles et nucléaires. (AP Photo/Ahn Young-joon)
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L'opérateur Tepco a commencé à évacuer dans l'océan Pacifique depuis le 24 août les eaux provenant de la pluie, de nappes souterraines et des injections nécessaires pour refroidir les coeurs des trois réacteurs de la centrale de Fukushima Daiichi (nord-est du Japon) qui étaient entrés en fusion après le tsunami de 2011.

Les inspections qui ont suivi la première phase du rejet sont achevées, et la deuxième période commencera le 5 octobre, a déclaré Tepco jeudi. Cette eau a été longtemps stockée dans d'immenses citernes sur le site de la centrale et traitée pour la débarrasser de ses substances radioactives, à l'exception du tritium, qui n'est dangereux qu'à de très hautes doses concentrées selon les experts.

C'est pourquoi Tepco procède ensuite à une très large dilution de l'eau tritiée avec de l'eau de mer avant le rejet dans l'océan, afin que son niveau de radioactivité ne dépasse pas le plafond visé de 1'500 Bq/L.

Validé par l'AIEA

Le rejet en mer a été validé par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Mais le lancement du processus a provoqué une crise diplomatique entre le Japon et la Chine, qui a suspendu depuis fin août toutes ses importations de produits de la mer japonais. La Russie, dont les relations avec le Japon sont également tendues, envisagerait de faire de même.

«Comme cela a été le cas pour le premier rejet, nous continuerons à surveiller les niveaux de tritium. Nous continuerons à informer le public de manière claire et compréhensible, sur la base de preuves scientifiques», a déclaré jeudi aux journalistes Akira Ono, un responsable de Tepco.

Malgré ces mesures commerciales de Pékin, des bateaux chinois continueraient à pêcher au large du Japon dans les mêmes zones que les navires japonais, a rapporté le quotidien japonais Asahi. L'ambassadeur américain au Japon Rahm Emanuel a lui aussi posté la semaine dernière sur le réseau social X (ex-Twitter) des photos montrant selon lui des bateaux de pêche chinois au large du Japon le 15 septembre.

Un total d'environ 7800 m3 d'eau tritiée a été évacuée durant la première phase de 17 jours. Tepco avait indiqué fin août prévoir trois autres opérations similaires jusqu'à fin mars 2024. Le Japon prévoit en tout de déverser dans l'océan Pacifique plus de 1,3 million de m3 d'eau tritiée de Fukushima – soit l'équivalent de 540 piscines olympiques – mais de manière extrêmement graduelle, jusqu'au début des années 2050, selon le calendrier actuel.