«Instrumentalisation migratoire»La Finlande achève un nouveau tronçon de sa clôture
ATS
24.6.2025 - 19:29
La Finlande a dévoilé mardi un nouveau tronçon de la clôture de 200 km en construction le long de sa frontière avec la Russie. Il vise à empêcher Moscou de mener, selon Helsinki, toute «instrumentalisation migratoire».
Les tractopelles finlandaises sont à l'oeuvre pour ériger une gigantesque clôture à la frontière entre la Finlande et la Russie.
sda
Keystone-SDA
24.06.2025, 19:29
ATS
Le pays nordique a fermé sa frontière de 1340 km avec la Russie en décembre 2023 après l'arrivée d'environ 1000 migrants sans visa, délibérément orchestrée par Moscou pour déstabiliser son voisin, selon Helsinki. Le Kremlin a démenti.
En avril 2024, le gouvernement finlandais a décidé que la frontière resterait fermée «jusqu'à nouvel ordre», une décision reconduite un an plus tard.
Le premier tronçon de 35 km de la clôture a été achevé en mai dans le district des garde-frontières du sud-est du pays.
Mardi, des responsables ont présenté le premier de huit nouveaux segments lors d'une visite à Kuhmo (est), à environ 600 km au nord d'Helsinki.
Ils constitueront le deuxième tronçon de 18 km de la clôture, près du poste-frontière de Vartius, a déclaré à l'AFP Tomi Tirkkonen, commandant adjoint du district des garde-frontières de Kainuu.
La clôture métallique verte de 4,5 mètres est surmontée de barbelés.
À l'exception du chant des oiseaux et du grondement du moteur d'une pelleteuse côté russe, le point de passage était silencieux au milieu de forêts luxuriantes.
«La situation à la frontière a changé. Elle n'est plus stable, nous avons donc besoin de nouveaux outils, et celui-ci en est un», a déclaré M. Tirkkonen. Grâce à la clôture, la situation est désormais calme et «totalement sous contrôle».
Dans le district des garde-frontières de Kainuu, qui partage une frontière de 406 km avec la Russie, ce deuxième tronçon, une fois terminé, couvrira sept «zones cibles» considérées comme «à haut risque».
La forêt a été abattue autour de la nouvelle clôture, des capteurs et des caméras y renforceront la surveillance.
«Du point de vue des garde-frontières, c'est nécessaire et utile», a encore expliqué M. Tirkkonen.
L'ensemble du projet doit être achevé en 2026, pour un coût estimé de 380 millions d'euros.