Elections européennesLa France Insoumise dénonce des «irrégularités» lors du scrutin
ATS
9.6.2024 - 16:10
Plusieurs députés de La France Insoumise ont dénoncé dimanche, en plein scrutin des élections européennes, des «irrégularités» locales, notamment à Toulouse, le parti de gauche radicale appelant ses électeurs à lui signaler «tous les dysfonctionnements».
Keystone-SDA
09.06.2024, 16:10
ATS
Les cadres de LFI ont pointé dès le matin plusieurs situations litigieuses sur le réseau social X. A l'image du coordinateur national du mouvement, Manuel Bompard, qui a fait savoir que les bulletins de sa candidate Manon Aubry «n'étaient pas disposés sur les tables de vote» à Domont (Val-d'Oise).
«Il a fallu une intervention de notre part pour les mettre en place», a ajouté le député des Bouches-du-Rhône, lançant un appel à ses sympathisants: «Soyez vigilants et alertez-nous de tous les dysfonctionnements!».
Consigne appliquée par ses collègues de Haute-Garonne Hadrien Clouet et François Piquemal. Le premier a dénoncé de «premières irrégularités» à Toulouse dès l'ouverture des bureaux de vote, quand le second a déploré dans la matinée une «pagaille électorale» dans la ville rose.
Retour dans le Val-d'Oise à la mi-journée, où le député Aurélien Taché, soutien de LFI, a indiqué avoir été radié des listes électorales, se disant «un petit peu surpris» de ne pas avoir été prévenu et annonçant «engager une action judiciaire pour être réintégré».
La mairie de Cergy a répondu qu'en effet Aurélien Taché avait été radié le 6 mai 2022 mais que cela faisait suite à «un rattachement dans une autre commune».
«Méthodes de Trump»
«Un député de la République s'inspire des méthodes de Trump pour jeter le discrédit sur la démocratie en France», a réagi le maire socialiste de Montpellier, Michaël Delafosse, jugeant ce positionnement «déshonorant, affligeant, outrancier».
En début d'après-midi, la députée insoumise de l'Essonne Farida Amrani a elle aussi alerté sur le cas de «plus de 50 personnes, radiées abusivement par le maire d'Évry-Courcouronnes» et qui se trouvaient au tribunal d'instance, «certaines depuis 10H00, pour être réintégrées».
Ce type de contestation en temps réel de l'organisation d'un scrutin national, extrêmement rare en France, fait suite au mot d'ordre diffusé depuis plusieurs jours par Jean-Luc Mélenchon, qui a souhaité que LFI «déclenche une commission d'enquête sur le déroulement des élections en France».
Samedi encore, le leader insoumis a évoqué «des dizaines de remontées» au sujet de «professions de foi non distribuées», quand d'autres figuraient «en double ou en triple dans une même enveloppe», et a exhorté ses troupes à continuer les signalements pour la «future commission d'enquête».
«Gardez les yeux ouverts. Accomplissez votre devoir civique dans la vigilance. Signalez tous dysfonctionnements ou irrégularités», a ainsi relayé dimanche sur X la cheffe des députés insoumis Mathilde Panot.
Ces dénonciations de possibles irrégularités par Jean-Luc Mélenchon avaient été décrites comme «un dérapage incompréhensible» par son ancien allié socialiste Olivier Faure en début de semaine, qui avait jugé «dramatique» de laisser croire à une «manipulation» dirigée contre les Insoumis.