Coronavirus La France temporise sur le reconfinement

L'exécutif français s'est encore accordé le temps de la réflexion avant d'éventuellement redonner un tour de vis face à l'épidémie de Covid-19. Il a toutefois acté mercredi à l'issue du Conseil de défense que le couvre-feu à 18h00 «ne freine pas suffisamment» la propagation du virus.

D'ores et déjà, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a indiqué que «différents scénarios» étaient à l'étude. Ils vont «du maintien du cadre actuel», piste qu'il a jugée «peu probable», jusqu'à «un confinement très serré».

Entre ces deux bornes, sont évoqués la possibilité d'un couvre-feu couplé à un confinement seulement le week-end ou encore l'allongement des vacances de février avec l'interdiction des déplacements inter-régionaux, selon une source gouvernementale.

Le président Emmanuel Macron a demandé «des analyses supplémentaires» sur ces différents scénarios avant de prendre des décisions, a précisé M. Attal lors du compte-rendu du Conseil des ministres. Parmi celles-ci, les résultats d'une étude sur la prévalence du variant anglais, et sur le détail des effets du couvre-feu à 18h00 en vigueur nationalement depuis 10 jours désormais.

Hospitalisations en hausse

Le nombre de patients hospitalisés a continué d'augmenter mardi, à 27'005, selon Santé publique France, et 352 décès supplémentaires ont été répertoriés à l'hôpital, portant le nombre total de morts causées par l'épidémie à 74'106 en France. Soit nettement moins qu'au Royaume-Uni, à la population comparable, qui a été mardi le premier pays européen à passer la barre des 100'000 morts du Covid.

Mais la progression du variant anglais, particulièrement contagieux augure d'une prochaine hausse «très significative» du nombre de malades, estiment des médecins de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Pour tenter de limiter sa propagation, de nouvelles restrictions pour les déplacements internationaux sont également sur la table, a confirmé M. Attal.

Parmi les pistes discutées au niveau européen selon M. Attal, «des sanctions contre des compagnies aériennes qui opéreraient avec des pays extérieurs à l'Union européenne et qui ne respecteraient pas les règles qui ont été fixées», comme l'obligation de présenter un test PCR négatif.