Washington
"Dommage que la Maison-Blanche soit devenue une garderie pour adultes", a lancé dimanche l'influent sénateur des Etats-Unis, Bob Corker. Le républicain répondait à une série de tweets matinaux désobligeants du président américain Donald Trump.
"Le sénateur Bob Corker m'a 'supplié' de le soutenir pour sa réélection dans le Tennessee. J'ai dit 'non' et il a renoncé (disant qu'il ne pourrait gagner sans mon soutien)", a affirmé M. Trump, dans une salve matinale de tweets, dont il est coutumier et visant l'un de ses anciens partisans.
"Il a aussi voulu être secrétaire d'Etat. J'ai dit: 'non merci'", a poursuivi le milliardaire républicain, ajoutant que le sénateur Corker "est aussi largement responsable du terrible accord avec l'Iran" sur son programme nucléaire.
"Par conséquent, je m'attends totalement à ce que M. Corker soit une voix négative et qu'il se mette en travers de notre agenda. Il n'avait pas les tripes d'être candidat", a conclu M. Trump, sans autre précision.
Retrait en 2018
Il faisait sans doute allusion aux déclarations mercredi du sénateur, qui a affirmé que les Etats-Unis ne sombraient pas dans le chaos grâce au secrétaire d'Etat, Rex Tillerson, au ministre de la défense, James Mattis et au secrétaire général de la Maison-Blanche, John Kelly.
Quelques heures après la salve dominicale du président, le très respecté sénateur de 65 ans a estimé sur Twitter qu'il était "dommage que la Maison-Blanche soit devenue une garderie pour adultes. Quelqu'un ne s'est de toute évidence pas présenté au travail ce matin".
Dans un entretien au New York Times, M. Corker a estimé que le président Trump risque de placer les Etats-Unis "sur le chemin de la troisième guerre mondiale", avec ses menaces contre certains pays. "Il m'inquiète" et "il devrait inquiéter tous ceux qui aiment notre pays", a ajouté le sénateur.
M. Corker siège au Sénat des Etats-Unis à Washington depuis janvier 2007. Il a annoncé le 26 septembre qu'il n'allait pas briguer de troisième mandat lors des prochaines législatives en novembre 2018.
Il est président de la commission des affaires étrangères du Sénat depuis 2015, occupant ainsi une place de choix dans plusieurs dossiers diplomatiques au coeur de l'actualité, comme la Russie ou la Corée du Nord.
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