«Explications bien comprises» La neutralité suisse n'est «plus un sujet» au Conseil de sécurité

ats

12.4.2024 - 02:20

La neutralité suisse, qui a fait couler beaucoup d'encre après le début de la guerre en Ukraine, n'est «plus un sujet» au Conseil de sécurité de l'ONU, selon l'ambassadrice Pascale Baeriswyl. Elle concède en outre qu'une réforme est nécessaire au sein de l'organe.

Pascale Baeriswyl représente la Suisse au sein du Conseil de sécurité de l'ONU depuis l'année dernière, lorsque le pays a entamé son mandat de membre non permanent de l'organe (archives).
Pascale Baeriswyl représente la Suisse au sein du Conseil de sécurité de l'ONU depuis l'année dernière, lorsque le pays a entamé son mandat de membre non permanent de l'organe (archives).
ATS

Keystone-SDA, ats

«Après la reprise des sanctions contre la Russie par la Suisse, on en a parlé aux Nations unies», déclare l'ambassadrice de Suisse au Conseil de sécurité de l'ONU vendredi dans Le Temps. C'était, à ses yeux, l'occasion d'expliquer un concept approuvé dans les grandes lignes, mais encore peu compris.

«Les explications ont été bien comprises», dit-elle. Et la neutralité est «respectée», malgré les accusations fréquentes de la Russie. L'ambassadeur de Russie à l'ONU à Genève a encore reproché l'éloignement de la Suisse de la «neutralité», suite à l'annonce la tenue de la conférence sur la paix que le pays prévoit d'organiser les 15 et 16 juin au Bürgenstock (NW).

«Miroir de la situation actuelle»

Interrogée sur l'utilité du Conseil de sécurité, paralysé selon beaucoup d'observateurs, Pascale Baeriswyl concède que l'organe doit être réformé. Mais il n'est qu'un «miroir de la situation géopolitique actuelle», dit-elle.

Dans ce cas, l'espoir réside dans le système: les règles, le droit international, le droit international humanitaire, estime l'ambassadrice «Et le Conseil de sécurité reste l'endroit où il faut se parler», ajoute-t-elle.

Les appels à réformer le Conseil de sécurité se sont intensifiés ces derniers mois face à son incapacité à parler d'une seule voix sur Gaza, les Etats-Unis ayant bloqué tout appel à un cessez-le-feu. L'organe a pu en exigé un pour la première fois fin mars, après cinq mois et demi de guerre. L'instance a également été incapable de réagir face à l'invasion de l'Ukraine, en raison du veto russe.