FranceLa réforme des retraites est définitivement adoptée
ATS
20.3.2023 - 20:29
L'Assemblée nationale française a rejeté lundi la seconde motion de censure, déposée par les députés RN. Cela entraîne l'adoption définitive par le Parlement du projet de réforme des retraites prévoyant un report de l'âge légal de 62 à 64 ans.
20.03.2023, 20:29
20.03.2023, 20:34
ATS
Après le rejet à 9 voix près d'une première motion transpartisane, celle de l'extrême droite n'a recueilli que 94 voix sur les 287 nécessaires. La gauche comme le groupe RN ont déjà annoncé des saisines du Conseil constitutionnel, qui devra se prononcer avant une promulgation du projet de réforme très contesté.
Quelque 250 parlementaires, principalement de gauche, réclament en outre un référendum d'initiative partagée (RIP) pour «affirmer que l'âge légal de départ à la retraite ne peut être fixé au-delà de 62 ans».
La Première ministre Elisabeth Borne avait déclenché jeudi l'arme constitutionnelle du 49.3 pour faire passer sans vote la réforme très contestée, n'étant pas certaine d'obtenir une majorité. Dans le pays, la colère est loin de faiblir et la mobilisation se poursuit.
Borne déterminée
De son côté, la Première ministre s'est dite lundi soir «déterminée à continuer à porter les transformations nécessaires» au pays.
«Je suis déterminée à continuer à porter les transformations nécessaires à notre pays avec mes ministres et à consacrer toute mon énergie à répondre aux attentes de nos concitoyens», a affirmé la Première ministre dans une déclaration à l'AFP, juste avant de se rendre à l'Elysée.
«Le 49.3 n'est pas l'invention d'un dictateur», dit Borne
Retraites: «le 49.3 n’est pas l’invention d’un dictateur», dit Borne
L'article 49.3 de la Constitution, utilisé par le gouvernement pour une adoption sans vote de sa réforme des retraites mais qui expose à la censure «n'est pas l’invention d’un dictateur» mais un «choix profondément démocrate», affirme Elisabeth Borne à l'Assemblée nationale. SONORE
20.03.2023
L'article 49.3 de la Constitution utilisé par le gouvernement français pour une adoption sans vote de sa réforme des retraites, mais qui expose à la censure «n'est pas l'invention d'un dictateur, mais un «choix profondément démocrate», a affirmé lundi Elisabeth Borne.
«Le 49.3 n'est pas l'invention d'un dictateur, mais le choix profondément démocrate qu'a fait le général de Gaulle et qu'a approuvé le peuple français», a déclaré la Première ministre devant l'Assemblée nationale, avant le vote des motions de censure déposées en réponse à son recours au 49.3 sur la réforme des retraites.
«Nous ne sommes jamais allés aussi loin dans la construction d'un compromis» avec la réforme des retraites, a aussi assuré Mme Borne en prônant devant l'Assemblée nationale «le dialogue social» qui «doit être la norme» et «précéder chaque projet».«Avec cette réforme, nous ne sommes jamais allés aussi loin dans la construction d'un compromis. Le gouvernement a pris toutes ses responsabilités.
Mais les aventures individuelles, les positionnements tactiques et la crainte de l'impopularité n'ont pas permis d'assurer une majorité», s'est défendue la Première ministre.
«Avec cette réforme, nous ne sommes jamais allés aussi loin dans la construction d'un compromis. Le gouvernement a pris toutes ses responsabilités. Mais les aventures individuelles, les positionnements tactiques et la crainte de l'impopularité n'ont pas permis d'assurer une majorité», s'est défendue la Première ministre.