Moscou résiste«La Russie est une menace pour nous tous» - Le chancelier allemand se lâche
Gregoire Galley
22.5.2025
Le chancelier allemand Friedrich Merz a accusé la Russie de menacer «la sécurité en Europe», lors d'un déplacement jeudi en Lituanie pour l'entrée en fonction dans ce pays d'une brigade blindée allemande destinée à renforcer le front est de l'Otan.
Friedrich Merz a accusé la Russie de menacer «la sécurité en Europe».
ats
Agence France-Presse
22.05.2025, 13:56
Gregoire Galley
«La Russie, telle qu'elle se présente aujourd'hui, est une menace pour nous tous. C'est contre cette menace que nous nous protégeons et c'est pourquoi nous sommes ici aujourd'hui», a déclaré Friedrich Merz à Vilnius aux côtés du président lituanien Gitanas Nauseda.
«Le révisionnisme agressif de la Russie menace non seulement la sécurité et l'intégrité territoriale de l'Ukraine, mais aussi notre sécurité commune en Europe», a-t-il continué.
Friedrich Merz a insisté sur la volonté de l'Allemagne «d'envoyer un signal» aux autres membres de l'Otan: «Investissons maintenant avec détermination dans notre propre sécurité», a-t-il lancé.
Profondément pacifiste après la fin de la Seconde guerre mondiale, l'Allemagne est sous la houlette de Friedrich Merz déterminée à augmenter fortement ses dépenses en matière de défense.
A cette fin, son gouvernement entend s'aligner sur l'objectif discuté au sein de l'Otan - et souhaité par Donald Trump - de 5% du Produit intérieur brut (PIB) consacrés aux dépenses militaires et de sécurité d'ici 2032.
«Avec nos partenaires, nous sommes déterminés à défendre le territoire de l'Otan contre toute agression. La sécurité de nos alliés baltes est aussi notre sécurité», a ajouté M. Merz.
Questionné sur les efforts diplomatiques récents déployés pour parvenir à la paix en Ukraine, M. Merz a déclaré «ne pas se faire d'illusion sur une solution rapide».
«Nous espérons (...) qu'il y aura une chance de parvenir à un cessez-le-feu et à des négociations de paix, mais encore une fois, c'est un processus qui ne fait que commencer et qui pourrait durer encore de nombreuses semaines, voire de nombreux mois», a-t-il dit.
Les Européens «agissent autant que possible en équipe avec les États-Unis», a-t-il ajouté alors que Washington, contrairement à l'UE, ne menace pas la Russie de sanctions supplémentaires si Moscou campe sur ses positions.
Ces dernières semaines, Moscou a résisté à la pression occidentale pour obtenir une trêve inconditionnelle et immédiate après son offensive de plus de trois ans en Ukraine.