Pour éviter des désertions La Russie ne délivrera plus de passeports aux mobilisés

ATS

28.9.2022 - 13:37

La Russie ne délivrera plus de passeports à ceux qui sont mobilisés par l'armée, a indiqué mercredi le portail d'information du gouvernement. Des dizaines de milliers d'hommes ont déjà fui à l'étranger.

Les hommes qui sont mobilisés en Russie ne pourront plus recevoir de passeports.
Les hommes qui sont mobilisés en Russie ne pourront plus recevoir de passeports.
ATS

28.9.2022 - 13:37

«Si un citoyen a déjà été appelé pour effectuer son service militaire ou s'il a reçu une convocation (pour la mobilisation ou la conscription), le passeport international lui sera refusé», peut-on lire sur le portail d'information.

Dans ce cas, «une notice sera remise au citoyen pour expliquer le motif du refus et la période de validité de ce refus», selon la même source. Les Russes ont besoin d'un passeport international pour se rendre dans la plupart des pays étrangers.

Ils peuvent néanmoins aller en Arménie, au Bélarus, au Kazakhstan et au Kirghizstan avec leur seul passeport interne, équivalent d'une carte d'identité.

Fermeture des frontières redoutée

L'annonce de restrictions sur la délivrance des passeports internationaux intervient alors que de nombreux Russes redoutent une fermeture des frontières en pleine campagne de mobilisation de réservistes pour envoyer de nouvelles troupes en Ukraine.

Depuis le lancement la semaine dernière de cette mobilisation décrite comme «partielle», des dizaines de milliers de Russes se sont rendus dans les pays voisins, notamment en Géorgie, au Kazakhstan et en Mongolie.

L'exode est tel que les services de sécurité russes ont installé mardi un bureau de mobilisation «mobile» à la frontière avec la Géorgie, pour intercepter ceux qui chercheraient à échapper à l'armée.

Le président Vladimir Poutine a assuré que seules les personnes ayant déjà une expérience militaire ou des compétences «pertinentes» pour l'armée seraient mobilisées.

Mais la mobilisation de personnes âgées, malades, ainsi que d'étudiants, censés être exemptés, a suscité un tollé, des observateurs soupçonnant les autorités de mobiliser bien plus largement qu'annoncé.

ATS