«Ecrivez-moi pour retrouver votre enfant»La Russie se dit prête à renvoyer en Ukraine des enfants déportés
ATS
4.4.2023 - 22:01
La commissaire russe à l'enfance, Maria Lvova-Belova, visée par un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale, s'est dite mardi prête à renvoyer en Ukraine des enfants déportés, si leurs familles en faisaient la demande.
04.04.2023, 22:01
ATS
Les autorités ukrainiennes accusent la Russie d'avoir «enlevé» plus de 16'000 enfants d'Ukraine depuis le début de l'offensive il y a un an. Moscou assure de son côté avoir «sauvé» ces enfants des combats et d'avoir mis en place des procédures pour les réunir avec leurs familles.
Lors d'une conférence de presse mardi, Mme Lvova-Belova a assuré n'avoir été contactée par «aucun représentant du pouvoir ukrainien» au sujet des enfants déportés depuis le début du conflit et invité les parents à lui écrire un courriel. «Ecrivez-moi (...) pour retrouver votre enfant», a-t-elle lancé.
Selon un rapport de son commissariat publié mardi, 16 enfants issus de neuf familles ont été réunis avec leurs proches vivant en Ukraine ou ailleurs depuis le 29 mars dernier. La commissaire russe à l'enfance a toutefois une nouvelle fois refusé mardi de publier la liste complète des noms des enfants ukrainiens déportés vers la Russie.
380 orphelins ukrainiens placés sous tutelle
Selon le rapport, 380 orphelins ukrainiens ont été placés sous tutelle dans des familles d'accueil en Russie, dont 22 mineurs retrouvés délaissés à Marioupol, ville du Sud de l'Ukraine dévastée par un siège de l'armée russe l'année dernière. Les enfants adoptés ont reçu la nationalité russe tout en conservant leur nationalité d'origine.
Selon Maria Lvova-Belova, un adolescent emmené en Russie depuis Marioupol a été arrêté à la frontière bélarusse alors qu'il tentait de retourner en Ukraine. Elle a toutefois assuré qu'il avait été «attiré sur le territoire ukrainien par la manipulation et les menaces» par plusieurs personnes qu'elle a qualifiées d'"agents».
La CPI a émis en mars un mandat d'arrêt historique contre le président Vladimir Poutine et Maria Lvova-Belova, en estimant qu'ils étaient présumés responsables du «crime de guerre de déportation illégale» de mineurs ukrainiens.