PréoccupantLa Russie simule des tirs de missiles à capacité nucléaire
ATS
5.5.2022 - 01:21
Moscou a affirmé mercredi que son armée avait simulé des tirs de missiles à capacité nucléaire dans l'enclave russe de Kaliningrad. Cette annonce intervient au 70e jour de l'intervention russe en Ukraine, qui a fait des milliers de morts.
05.05.2022, 01:21
05.05.2022, 07:06
ATS
Après avoir envoyé des soldats en Ukraine à la fin février, le président russe Vladimir Poutine a proféré des menaces à peine voilées laissant entrevoir une volonté de déployer des armes nucléaires tactiques. Mercredi, lors de manoeuvres militaires dans cette enclave située entre la Pologne et la Lituanie, la Russie a simulé des «lancements électroniques» de systèmes de missiles balistiques mobiles Iskander à capacité nucléaire, a déclaré le ministère russe de la défense.
Les forces russes ont procédé à des frappes uniques et multiples sur des cibles qui simulaient des lanceurs de systèmes de missiles, des aérodromes, des infrastructures protégées, des équipements militaires et des postes de commandements d'un ennemi fictif, précise le communiqué.
En état d'alerte
Après avoir effectué les tirs «électroniques», les militaires ont effectué une manoeuvre pour changer de position afin d'éviter «une éventuelle frappe en représailles», selon le ministère de la défense. Les unités de combat se sont également exercées à des «opérations dans des conditions de radiation et de contamination chimique». Plus de 100 militaires ont participé à ces exercices.
La Russie a placé ses forces nucléaires en état d'alerte peu après l'envoi de troupes en Ukraine le 24 février. M. Poutine a mis en garde contre des représailles «rapides comme l'éclair» en cas d'intervention directe de l'Occident dans le conflit ukrainien.
Selon des observateurs, ces derniers jours, la télévision d'État russe a tenté de rendre l'utilisation des armes nucléaires plus acceptable pour le public.
«Depuis deux semaines, nous entendons à la télévision que les silos nucléaires devraient être ouverts», a affirmé mardi Dimitri Mouratov, rédacteur en chef d'un journal russe indépendant et lauréat du prix Nobel de la paix.