Pologne La victoire de l'opposition est confirmée officiellement

ATS

17.10.2023 - 12:00

La Commission électorale polonaise a confirmé mardi la victoire de l'opposition pro-européenne aux élections législatives de dimanche qui ont mis fin à huit ans de gouvernement du parti populiste nationaliste Droit et Justice (PiS).

Le chef du parti d'opposition Parti populaire polonais (PSL) Wladyslaw Kosiniak-Kamysz (G) et le chef du parti Pologne 2050 Szymon Holownia (D) réagissent lors de la nuit des élections législatives du parti Droit et Justice à Varsovie, Pologne, le 15 octobre 2023. 
Le chef du parti d'opposition Parti populaire polonais (PSL) Wladyslaw Kosiniak-Kamysz (G) et le chef du parti Pologne 2050 Szymon Holownia (D) réagissent lors de la nuit des élections législatives du parti Droit et Justice à Varsovie, Pologne, le 15 octobre 2023. 
KEYSTONE

Selon les résultats complets officiels, le PiS est en tête du scrutin pour la chambre basse avec 35,38%, mais sans majorité, tandis que la Coalition civique (KO) de Donald Tusk a obtenu 30,7% et ses alliés de la Troisième Voie (démocrate chrétien) et la Gauche respectivement 14,40% et 8,61%.

En nombre de sièges de députés sur les 460 que compte la chambre, cela se traduit en 194 sièges pour le PiS contre 248 pour les trois partis pro-européens. Le parti d'extrême droite de la Confédération (7,16%) en obtient 18.

L'opposition a remporté aussi une majorité confortable à la chambre haute du Parlement, s'assurant 66 des 100 sièges de sénateurs. Le taux de participation a atteint un niveau record dans l'histoire de la Pologne postcommuniste, à 74,38%.

Référendum invalidé

Le référendum sur des questions relatives à l'immigration et l'économie, organisé par le PiS le jour de l'élection et boycotté par l'opposition, est invalide, le taux de participation n'ayant atteint que 40,91% au lieu des 50% requis.

Suite à l'annonce officielle des résultats, il reviendra au président Andrzej Duda de convoquer la première réunion du nouveau Parlement, au plus tard trente jours après, et de charger une personne de la mission de former le nouveau gouvernement.

La loi polonaise ne définit pas qui cela doit être. Le chef de l'Etat aura le choix entre un candidat de la principale formation représentée dans le nouveau Parlement -en l'occurrence le PiS dont il est proche mais qui semble n'avoir aucune chance de constituer une coalition majoritaire- ou bien quelqu'un de l'opposition.