Genève Le «Barack Obama brésilien» est venu vendre le Brésil de Lula

sn, ats

2.3.2023 - 18:38

Certains voient en lui le probable premier présidents afro-brésilien à la tête de son pays. Considéré comme «Barack Obama brésilien», le nouveau ministre des droits humains Silvio Almeida a passé la semaine à Genève. Avec comme objectif de rabibocher son pays et l'ONU.

Silvio Almeida veut honorer le mandat que lui a donné le président Lula en étant le "meilleur ministre des droits humains" du Brésil.
Silvio Almeida veut honorer le mandat que lui a donné le président Lula en étant le "meilleur ministre des droits humains" du Brésil.
ATS

Keystone-SDA, sn, ats

«L'objectif était de reconnecter le Brésil avec le système international» qui est important pour la politique du président Lula, a affirmé à quelques journalistes le quadragénaire. «Les quatre dernières années ont été une honte» sous le gouvernement de Jair Bolsonaro.

Après son discours lundi devant le Conseil des droits de l'homme, M. Almeida a multiplié les rencontres avec les représentants d'agences onusiennes jusqu'à jeudi. Il a notamment discuté avec le Haut commissaire aux droits de l'homme Volker Türk, auquel il a dit l'importance du Conseil pour la politique mondiale des droits humains. Il a invité l'Autrichien à se rendre dans son pays.

Il a voulu montrer un Brésil «ouvert», qui défend le «dialogue» et les minorités. Le président Lula a d'ailleurs proposé de tenter une médiation entre l'Ukraine et la Russie. Une offre qui ne signifie pas que le Brésil «transige» avec les violations des droits humains, a ajouté le ministre.

Plus largement, le nouveau gouvernement brésilien souhaite montrer qu'il peut lancer des initiatives, mais celles-ci demandent des soutiens internationaux. Il doit présenter dans quelques mois un Plan national de protection des droits humains qui s'inspire d'autres pays et qui associe tous les ministères importants.

Résolu à honorer son mandat

Ces dernières années, le Brésil a été souvent ciblé par le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme ou par des rapporteurs spéciaux pour la discrimination de ces minorités ou le recours excessif à la force dans des quartiers difficiles. M. Almeida affirme que le racisme est «une donnée analytique» et organise la violence, étatique et sociale, au Brésil.

Il n'est pas possible de mener une politique des droits humains dans ce pays «sans la question raciale», selon cet universitaire reconnu sur les droits des Afro-Brésiliens. Quelques jours après le début de son mandat, celui qui est ministre depuis deux mois avait fait un discours très largement salué au Brésil.

Il ne veut pas en dire plus sur ce que pourraient être «ses intentions» à plus long terme. Le président Lula lui a donné un mandat et il souhaite l'honorer, se contente-t-il d'affirmer. Dans l'immédiat, «je veux être le meilleur ministre des droits humains jamais observé» au Brésil, ajoute-t-il.