Turquie Le caricaturiste turc Musa Kart en prison

ATS

26.4.2019 - 00:15

L'«affaire Cumhuriyet» a commencé fin 2016 avec l'arrestation d'une vingtaine de collaborateurs de ce journal. Plusieurs manifestations ont ensuite eu lieu dans le pays pour dénoncer le recul de la liberté de la presse. Ici à Istanbul en 2017 (archives).
L'«affaire Cumhuriyet» a commencé fin 2016 avec l'arrestation d'une vingtaine de collaborateurs de ce journal. Plusieurs manifestations ont ensuite eu lieu dans le pays pour dénoncer le recul de la liberté de la presse. Ici à Istanbul en 2017 (archives).
Source: KEYSTONE/AP/LEFTERIS PITARAKIS

Six anciens collaborateurs du quotidien d'opposition turc Cumhuriyet, dont le caricaturiste Musa Kart, sont retournés en prison jeudi. Un tribunal a confirmé en appel leurs peines, a annoncé un responsable du parti d'opposition CHP.

Condamnés en première instance en avril 2018 avec huit autres membres du personnel de ce journal pour avoir aidé des «organisations terroristes», ils finiront de purger leur peine dans la prison de Kandira, à Kocaeli, une ville située à environ 150 kilomètres d'Istanbul.

Une cour d'appel d'Istanbul a confirmé en février les peines de deux ans et demi à plus de huit ans de privation de liberté infligées à ces quatorze personnes dont le procès a suscité les critiques de pays occidentaux et des défenseurs des libertés.

Les cinq collaborateurs de Cumhuriyet renvoyés en prison jeudi en même temps que Musa Kart, qui s'est vu infliger trois ans et neuf mois de réclusion criminelle, sont quatre administrateurs et un comptable. Le caricaturiste, qui avait été remis en liberté provisoire, a obtenu l'an dernier le Prix international du dessin de presse.

Recul de liberté

L'«affaire Cumhuriyet» a commencé fin 2016 avec l'arrestation d'une vingtaine de collaborateurs de ce journal. Elle est devenue le symbole du recul de la liberté de la presse en Turquie, notamment depuis une tentative de coup d'Etat survenue en juillet 2016.

Ce pays occupait la 157e place sur 180 au classement 2018 de la liberté de la presse établi par l'ONG Reporters sans frontières (RSF).

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