PandémiesLe chef de l'OMS dit un accord toujours possible en mai
sn, ats
18.3.2024 - 10:57
Le directeur général de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus estime un accord sur les pandémies toujours possible en mai prochain. «C'est faisable», a-t-il affirmé lundi à Genève au début de deux semaines de négociations entre Etats membres.
sn, ats
18.03.2024, 10:57
18.03.2024, 11:01
ATS
Ceux-ci ont ouvert une neuvième série de discussions, censée être la dernière. Mais des divisions importantes subsistent notamment entre pays riches, dont la Suisse, et pays en développement sur des questions de propriété intellectuelle.
«Il y a encore du temps pour finaliser vos négociations» avant l'Assemblée mondiale de la santé, a affirmé le chef de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Il a relevé qu'un consensus existait sur l'objectif général, soit des financements prévisibles, un système d'accès équitable aux vaccins et autres technologies, de même que le dialogue avec le secteur privé.
«Maintenant, vous devez trouver un accord sur comment atteindre» celui-ci, a ajouté M. Tedros. L'organisation souhaite notamment éviter l'inégalité d'accès aux vaccins observée pendant le coronavirus. Un dispositif Covax avait été lancé pour tenter de compenser ces disparités, mais des retards et des problèmes de distribution avaient été subis.
La Suisse et d'autres pays avec d'importants acteurs pharmaceutiques avaient ensuite accepté en juin 2022 à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) une levée provisoire des brevets sur les vaccins. Une fois seulement que l'offre dépassait largement la demande.
Part de vaccins et technologies
Depuis, les pays riches se sont opposés à un élargissement de ce dispositif aux autres technologies contre le coronavirus. Mais les discussions sont aussi intenses à l'OMS.
Selon le dernier projet de texte d'accord contre les pandémies dévoilé il y a une dizaine de jours, l'organisation devrait conclure des accords contraignants avec des entreprises pharmaceutiques pour obtenir 10% de la production de vaccins ou technologies contre une urgence sanitaire de portée internationale gratuitement. De même, une autre part de 10% serait achetée à prix coûtant.
Une approche «largement insuffisante», ajoutent des ONG, dont Médecins Sans Frontières (MSF) qui souhaitent davantage de partage de technologies. Les pays riches ne feraient eux que promettre de faciliter celui-ci.
MSF redoute aussi un arrangement aseptisé sur le partage des pathogènes. Dans le projet d'accord, si un système multilatéral (PABS) serait établi, les Etats ne prendraient qu'un engagement de relayer rapidement ceux-ci avec des laboratoires comme le dépôt international d'échantillons prévu à Spiez (BE). Ou avec l'organisation.