Yémen Le CICR étend son dispositif au Yémen

ATS

23.1.2019 - 11:01

Des millions de Yéménites sont affectés par le conflit qui a fait 10'000 victimes selon l'ONU (archives).
Des millions de Yéménites sont affectés par le conflit qui a fait 10'000 victimes selon l'ONU (archives).
Source: KEYSTONE/EPA/YAHYA ARHAB

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) se prépare activement à son rôle dans un possible échange de milliers de détenus au Yémen conformément à l'accord conclu en décembre. Il a dépêché sur place quinze délégués pour ce dispositif.

La semaine dernière, le gouvernement en exil du président Abd Rabbo Mansour et les rebelles Houthis se sont réunis à Amman, en Jordanie, pour aborder l'application de l'accord approuvé lors des pourparlers menés par l'ONU en Suède. Cet arrangement constituait l'une des mesures d'établissement de la confiance entre eux avec l'évacuation des blessés qui a eu lieu.

Des listes de prisonniers ont été préparées mais ne sont pas encore achevées. Elles pourraient rassembler jusqu'à 15'000 personnes. "Nous espérons que ce processus se poursuivra ces prochains jours", a affirmé mercredi à Genève le directeur régional du CICR Fabrizio Carboni.

L'organisation remet "en état" les sites dans lesquels les détenus seront rassemblés avant leur transport vers l'aéroport. En collaboration avec le Croissant-Rouge yéménite, elle se prépare à apporter des soins à ceux qui en auront besoin. Deux avions, dotés de 200 places chacun, pourront acheminer les prisonniers entre Sanaa et Sayoun.

Millions de personnes affectées

"Mais c'est uniquement si les parties continuent d'aller de l'avant que cette opération a une chance d'aboutir", affirme M. Carboni. "Nous devons à tout prix saisir cette occasion de faire avancer la paix" et "d'apaiser la douleur des familles dispersées".

Cette semaine, l'émissaire de l'ONU Martin Griffiths s'est rendu au Yémen pour tenter d'accélérer l'application de la trêve dans le port d'Hodeïda où arrive l'immense majorité de l'assistance humanitaire dans ce pays. Le gouvernement, soutenu par une coalition menée par l'Arabie saoudite, et les rebelles appuyés par l'Iran s'accusent de violer cet arrangement qui prévoit le retrait d'Hodeïda, mais aussi celui des Houthis de Salif et Ras Issa.

Ce dispositif doit permettre l'ouverture de corridors humanitaires. Au total, jusqu'à 12 millions de Yéménites font face à une insécurité alimentaire grave. Depuis quatre ans, le conflit a fait quelque 10'000 victimes, estime l'ONU.

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