Climat Le Covid n'a pas freiné l'augmentation de gaz à effet de serre

sn, ats

23.11.2020 - 11:01

Le secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) Petteri Taalas a alerté sur l'augmentation malgré le Covid des concentrations de CO2 observées dans les différents pays (archives).
Le secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) Petteri Taalas a alerté sur l'augmentation malgré le Covid des concentrations de CO2 observées dans les différents pays (archives).
ATS

La pandémie liée au coronavirus n'a pas permis de freiner l'augmentation record des gaz à effet de serre. Le confinement a certes réduit les émissions de dioxyde de carbone mais l'impact sur les concentrations de CO2 n'est pas important, a dit lundi à Genève l'ONU.

Selon l'Organisation météorologique mondiale (OMM), celles-ci ont largement augmenté en 2019. La moyenne mondiale annuelle a franchi le seuil significatif de 410 parties par million (ppm), en extension plus rapide que pendant la dernière décennie en moyenne et à près de 150% par rapport à la période préindustrielle. L'augmentation s'est poursuivie cette année.

L'effet des gaz à effet de serre sur le climat s'est étendu de près de moitié en une trentaine d'années. Le CO2 contribue à hauteur de 80%. La baisse des émissions liée au confinement ne constitue qu'un petit recul sur la courbe à long terme, a déclaré le secrétaire général de l'OMM Petteri Taalas. Or il faut l'aplatir durablement, ajoute-t-il.

«La pandémie de Covid ne résoudra pas le problème du changement climatique», selon le secrétaire général. Mais il faut l'utiliser pour une action plus soutenue contre le réchauffement climatique, sur les entreprises comme sur l'énergie et les transports, insiste-t-il. Il se félicite toutefois qu'un nombre grandissant de pays et d'entreprises s'engagent à atteindre la neutralité carbone.

Pendant la période la plus importante du confinement, les émissions quotidiennes mondiales de CO2 ont baissé de jusqu'à 16%. Selon des estimations préliminaires, cette réduction sera d'un peu plus de 4,% à un peu plus de 7% pour cette année. Elle ne diminuera pas les concentrations de CO2 qui continueront à augmenter mais à un rythme plus restreint de 0,08 à 0,23 ppm de moins par an.

Autre gaz, les concentrations de méthane atteignaient l'année dernière 1877 parties par milliard (ppb), soit 260% par rapport à la période préindustrielle. Celles d'oxyde nitreux se sont étendues à plus de 330 ppb, soit près de 125% de plus par rapport à la période préindustrielle, aussi selon l'ONU.

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