Coronavirus Le Covid perturbe les soins de santé mentale

ATS

5.10.2020 - 12:05

La pandémie s'accompagne de composantes qui favorisent la demande de soins de santé mentale qui ont été toutefois affectés dans de nombreux pays (archives).
La pandémie s'accompagne de composantes qui favorisent la demande de soins de santé mentale qui ont été toutefois affectés dans de nombreux pays (archives).
Source: KEYSTONE/EPA/Fernando Bizerra

La pandémie liée au coronavirus a perturbé les soins de santé mentale dans plus de 100 pays dans le monde au moins. Lundi à Genève, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé à davantage de financement sur cette question.

Selon un sondage qu'elle a mené auprès de 130 Etats de juin à août, 93% ont mentionné un impact de la pandémie sur les soins de santé mentale. Or, avant même le Covid, seuls 2% des enveloppes nationales sur la santé étaient dépensés pour répondre à ces pathologies. Et le coronavirus a augmenté les besoins.

La séparation, les décès ou encore les pertes de revenus sont autant de composantes qui ont détérioré la situation. Les recours à l'alcool et à la drogue s'étendent et le Covid peut aboutir à des complications. Les personnes déjà affectées sont elles plus vulnérables à des infections au coronavirus.

Parmi les indications du sondage, plus de 60% des pays interrogés déplorent des effets du Covid sur les soins pour ces populations plus exposées. Près d'un tiers ont fait face à un impact sur les interventions d'urgence et presque la même part relève des conséquences sur l'accès aux médicaments.

Alors que 70% des pays ont recouru à la télémédecine pour atténuer les effets de ces perturbations, la situation est différente selon les Etats. Seuls un peu plus de 40% des pays pauvres ont pu lancer de tels dispositifs.

Selon l'OMS, les ressources pour garantir des soins de santé mentale doivent constituer une composante de la réponse à la pandémie et des plans de relance. L'organisation demande aussi aux gouvernements de suivre la situation sur cette question. Seul un peu plus de 15% des pays ont prévu un financement additionnel.

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ATS