Tibet Le dalaï lama hospitalisé à New Delhi

ATS

10.4.2019 - 10:17

Tout au long de son existence, le dalaï lama a cherché sans relâche un compromis avec Pékin sur le sort des Tibétains. Une lutte non violente et pacifiste saluée par le prix Nobel de la paix en 1989.
Tout au long de son existence, le dalaï lama a cherché sans relâche un compromis avec Pékin sur le sort des Tibétains. Une lutte non violente et pacifiste saluée par le prix Nobel de la paix en 1989.
Source: KEYSTONE/EPA/STR

Le dalaï lama, admis mardi dans un hôpital de New Delhi pour des douleurs thoraciques, «va beaucoup mieux». Il devrait quitter l'établissement «dans quelques jours», a déclaré mercredi le porte-parole du chef spirituel tibétain.

«Sa Sainteté va beaucoup mieux, mais il est toujours traité à l'hôpital et nous espérons qu'il en sortira dans quelques jours», a déclaré Tenzin Taklha, joint par téléphone. Il n'a pas précisé exactement de quoi souffrait l'icône mondiale de 83 ans.

Un peu plus tôt, Ngodup Tsering, représentant aux États-Unis du moine bouddhiste, avait rapporté que le dalaï lama s'est rendu mardi matin à New Delhi afin d'effectuer une visite médicale à l'hôpital Max, à la suite d'une «légère toux».

«Le médecin a dit qu'il n'y a aucune raison de s'inquiéter. Ce n'est pas si grave», avait pondéré M. Tsering, ajoutant que le responsable tibétain prenait «quelques jours de repos».

Le monde entier plie devant Pékin

Le quatorzième dalaï lama habite en Inde depuis sa fuite du Tibet en 1959, passé sous contrôle de la Chine communiste.

Bien que le chef spirituel exilé reste un orateur extrêmement populaire, il a réduit ses engagements internationaux et n'a rencontré aucun dirigeant étranger depuis 2016. Les gouvernements à travers le monde, dont la Suisse, ne se pressent pas pour l'inviter, craignant de susciter la colère de Pékin.

Lignée en péril

Redoutant que la désignation de son successeur ne soit phagocytée par la Chine, le chef spirituel tibétain a plusieurs fois signalé que sa lignée, perpétuée depuis le XIVe siècle, pourrait s'éteindre à sa mort.

Il a renoncé en 2011 à son pouvoir politique et a confié la charge de guider les Tibétains en exil à un Premier ministre élu par la diaspora, une rupture historique.

À Washington, où il jouit d'un large soutien au sein de l'ensemble de la classe politique, un sénateur a soulevé la question de sa succession, lors d'une audition mardi. Le sénateur républicain Cory Gardner, qui dirige la sous-commission sénatoriale des relations étrangères avec l'Asie, a déclaré que les États-Unis devaient suivre le dossier.

«Laissez-moi être très clair, le Congrès américain ne reconnaîtra jamais un dalaï lama qui serait choisi par les Chinois», a-t-il affirmé.

Non violent indéfectible

Tout au long de son existence, passée pour la majeure partie en Inde, le dalaï lama a cherché sans relâche un compromis avec Pékin sur le sort des Tibétains. Une lutte non violente et pacifiste saluée par le prix Nobel de la paix en 1989.

Retour à la page d'accueil