EcosseLe gouvernement veut un référendum d'indépendance après la pandémie
ATS
22.3.2021 - 20:00
Le gouvernement écossais a publié lundi son avant-projet de loi pour un nouveau référendum d'indépendance après la pandémie. Le dernier référendum sur la question avait eu lieu en 2014.
Keystone-SDA
22.03.2021, 20:00
ATS
Selon ce texte, il reviendrait au Parlement écossais de trancher sur la date à laquelle se tiendrait le scrutin, auquel Londres reste fermement opposé mais dont le gouvernement local pense qu'il devrait avoir lieu après la crise sanitaire.
La question posée «l'Ecosse doit-elle devenir un pays indépendant ?», resterait la même qu'en 2014, où la province britannique avait décidé à 55% de rester au sein du Royaume-Uni. Mais le Brexit, contre lequel les Ecossais avaient voté à 62% en 2016, a changé la donne et fait pousser des ailes aux velléités d'indépendance.
Indépendantistes déchirés
Le soutien à l'indépendance et au parti de Nicola Sturgeon, le SNP, s'est toutefois affaissé ces dernières semaines, sur fond de déchirement chez les indépendantistes.
Ces derniers espèrent décrocher lors des élections locales du 6 mai une majorité telle au Parlement local qu'elle rendrait intenable la position du gouvernement de Boris Johnson, qui persiste à refuser à l'Ecosse une nouvelle consultation.
Nicola Sturgeon voit les appels à la démission s'intensifier de la part de l'opposition, en raison de la polémique autour de la gestion par son gouvernement des accusations d'agressions sexuelles contre son prédécesseur à la tête du gouvernement et du SNP Alex Salmond, qui a finalement été blanchi par la justice en 2020.
Affaire Salmond
La Première ministre écossaise Nicola Sturgeon a toutefois été exonérée lundi de toute infraction au code de conduite ministériel dans sa gestion de l'affaire d'accusations d'agressions sexuelles visant son prédécesseur.
Défendant son «intégrité», Nicola Sturgeon a salué les conclusions de l'enquête menée par l'ancien procureur James Hamilton. Mais elle attend encore la publication des conclusions d'une commission parlementaire.
Or, selon les informations qui ont fuité dans les médias locaux, la commission a conclu jeudi que la Première ministre a «trompé» le Parlement.
A quelques jours d'intervalle, Alex Salmond et Nicola Sturgeon ont témoigné devant les députés chargés de faire la lumière sur cette affaire.
La cheffe du gouvernement local a assuré le 3 mars avoir agi «de manière appropriée» et jugé «absurdes» les accusations de complot pour l'écarter de la vie publique formulées par son ancien mentor.
Alex Salmond a quant à lui déclaré qu'il n'a «aucun doute» quant au fait que Nicola Sturgeon ait enfreint le code de conduite.