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Coronavirus Le Grand Est de nouveau dans l'oeil du cyclone de l'épidémie

Frappée parmi les premières et violemment par l'épidémie de Covid-19 au printemps, la région Grand Est redoute d'encaisser dès à présent une nouvelle vague avec un regain inquiétant des contaminations, bien au-delà de la moyenne nationale, en particulier chez les personnes âgées.
Déjà une troisième vague? Ou une deuxième vague bis? «Je ne sais plus», reconnaît Michel Vernay. Responsable de la Cellule régionale Grand Est pour Santé Publique France, il avance l'hypothèse d'une «deuxième vague qui n'a pas été autant éteinte que dans les autres régions et qui redémarre».
Une chose est sûre, «la situation dans le Grand Est est source d'inquiétude», insiste l'épidémiologiste. En cause, «une cassure il y a quatre semaines environ, avec une ré-augmentation» des contaminations, contrairement aux autres régions qui soit baissaient, soit restaient sur un plateau élevé.
Pour la semaine de Noël, le taux d'incidence dans le Grand Est est de 203,2 pour 100'000 habitants, un taux de contamination nettement plus élevé que celui de la France dans son ensemble, 125,7 sur la même période. Seule la Bourgogne-Franche-Comté affiche un taux supérieur, avec 210,2.
Relativement épargné par les débuts de la deuxième vague de l'épidémie, le Grand Est enregistrait un taux d'incidence inférieur au taux national jusqu'au début novembre, avant de le dépasser et de commencer à creuser l'écart à partir de la mi-novembre.
Plus de 65 ans
L'écart est plus marqué encore pour les personnes de plus de 65 ans, davantage susceptibles de développer des formes graves de la maladie, avec un taux régional de 239, quand celui du pays est de 137.
Dans la semaine écoulée, ce taux est monté jusqu'à 328 pour le département des Ardennes et 298 pour celui de Meurthe-et-Moselle, alors que le maire de Nancy Mathieu Klein et d'autres responsables politiques de la région appellent à un reconfinement local pour endiguer la reprise de l'épidémie.
«Nous sommes sur une phase d'augmentation qui nous inquiète et est difficile à gérer», confirme le Pr Christian Rabaud, infectiologue et président de la Commission médicale d'établissement du CHRU de Nancy. L'hôpital, en plan blanc depuis la mi-décembre, était redescendu à 32 patients Covid en réanimation. Leur nombre est remonté à 42 depuis le 18 décembre et à 170 patients Covid au total, ce qui contraint à déprogrammer des soins pour d'autres pathologies.
Certes les chiffres sont moins faramineux qu'au printemps, mais «on n'a pas cette même réserve que lorsque l'hôpital ne faisait plus que de la Covid. Là, il faut qu'on continue à s'occuper du reste», souligne le Pr Rabaud. D'autant que la période hivernale est traditionnellement synonyme de davantage d'activité et que certains traitements ne peuvent plus être de nouveau repoussés.
Tous les départements ne sont toutefois pas logés à la même enseigne. Ainsi, aux Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS), 132 malades du Covid étaient hospitalisés mardi, dont 25 en réanimation, un nombre stable depuis la mi-décembre.
«A Strasbourg, contrairement à Nancy, on est pour l'instant davantage sur un plateau, mais ce plateau est à un niveau assez élevé (...) et il y a un impact fort sur le fonctionnement de l'hôpital», souligne toutefois le Pr Yves Hansmann, chef du service des maladies infectieuses.
Effet des fêtes
Pourquoi le Grand Est est-il de nouveau durement touché par ce virus? En raison de la rigueur de son hiver? De sa situation frontalière qui favorise les brassages de populations? D'un relâchement dans les gestes barrière face à l'illusion d'avoir été épargné par la deuxième vague?
Rien d'évident mais «c'est certain qu'une somme de petits phénomènes se surajoutent et font que la circulation virale est plus élevée», résume Michel Vernay qui rappelle que «seule la stricte observance de tous les gestes barrière prémunit de la circulation du virus».
L'inquiétude est d'autant plus vive que ce regain des contaminations se produit avant même l'effet redouté des fêtes de fin d'année. «S'il devait y en avoir un, il s'ajouterait à une situation qui est déjà très fragile», relève l'épidémiologiste.
A cela s'ajoute «une certaine lassitude» du personnel soignant, toujours confronté à des effectifs insuffisants, relève le Pr. Rabaud.
«On a quand même la perspective positive du vaccin, c'est un bout du tunnel», note-t-il. «Mais c'est un tunnel qui est encore long.»
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