Gaza Le Hamas a remis au CICR les treize derniers otages israéliens vivants

ATS

13.10.2025 - 10:07

Le mouvement palestinien Hamas a libéré lundi matin les derniers otages israéliens encore vivants qui étaient retenus dans la bande de Gaza, avant un sommet international en Egypte consacré au territoire palestinien, au quatrième jour de cessez-le-feu.

Des véhicules du Comité international de la Croix-Rouge arrivent pour transporter le deuxième groupe d’otages israéliens libérés, au sud de Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 13 octobre 2025.
Des véhicules du Comité international de la Croix-Rouge arrivent pour transporter le deuxième groupe d’otages israéliens libérés, au sud de Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 13 octobre 2025.
AFP
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Keystone-SDA, Agence France-Presse

Voici les derniers développements, alors que des centaines de Palestiniens détenus par Israël doivent être aussi libérés.

Echange d'otages contre prisonniers

En vertu de l'accord annoncé la semaine dernière par le président américain Donald Trump, prévoyant le cessez-le-feu, les 20 derniers otages israéliens vivants qui étaient retenus dans la bande de Gaza ont été libérés, tandis que les 28 dépouilles de captifs devaient encore être rendus à Israël lundi. L'armée israélienne a cependant dit penser que les dépouilles ne seraient pas toutes rendues lundi.

Les autorités israéliennes avaient d'abord annoncé avant 10h00 (07h00 GMT) le retour des sept premiers otages encore en vie. Les 13 autres ont ensuite été remis à la Croix-Rouge dans le sud du territoire palestinien et devaient être remis à l'armée israélienne, selon la radio-télévision publique. Dès l'annonce des premières libérations, des milliers de personnes ont exulté place des Otages à Tel-Aviv.

En échange des otages, Israël doit libérer 250 Palestiniens détenus pour des «raisons de sécurité», dont de nombreux condamnés pour des attentats meurtriers anti-israéliens, et 1.700 Palestiniens arrêtés à Gaza depuis le début de la guerre.

Le Hamas continue d'exiger la libération de chefs palestiniens détenus par Israël dans le cadre de l'échange, selon deux sources proches de négociations et du Hamas.

Trump en Israël

Donald Trump a atterri lundi à l'aéroport international Ben-Gourion de Tel-Aviv avant de se rendre à Jérusalem pour un discours devant le Parlement et une rencontre avec les familles des otages.

Avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, il présidera à Charm el-Cheikh un sommet sur Gaza, en présence de dirigeants de plus de 20 pays et du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. Ni Israël ni le Hamas ne participeront à la réunion. L'Iran, invité, non plus.

Selon Le Caire, les pays représentés sont: Egypte, Etats-Unis, Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie, Jordanie, Turquie, Indonésie, Emirats arabes unis, Pakistan, Inde, Bahreïn, Koweït, Oman, Chypre, Grèce, Azerbaïdjan, Espagne, Arménie, Hongrie, Norvège, Pays-Bas, Canada. Le président palestinien Mahmoud Abbas y est aussi attendu, selon le président français Emmanuel Macron.

Lors de ce sommet, les pays médiateurs doivent signer la Déclaration de Gaza, selon plusieurs sources. «Les signataires en seront les garants: les Etats-Unis, l'Egypte, le Qatar et probablement la Turquie», a indiqué l'une d'elles.

Les points en suspens

Selon une source du Hamas, le mouvement islamiste palestinien a renoncé à participer à la gouvernance future de Gaza, où il s'était emparé du pouvoir en 2007.

En revanche, sa direction semble unanime à rejeter le désarmement du mouvement, considéré comme terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne notamment, un autre point essentiel du plan américain.

Un haut responsable du Hamas, Hossam Badran, a mis en garde contre des négociations «difficiles» pour la prochaine phase du plan Trump, qui prévoit, outre le désarmement du Hamas, l'exil de ses combattants et la poursuite du retrait israélien de Gaza.

Israël proclame la victoire

«Ensemble, nous avons accompli d'immenses victoires (...) Partout où nous avons combattu, nous avons remporté la victoire, mais en même temps, je dois vous dire que la lutte n'est pas terminée», a dit dimanche le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

«Certains de nos ennemis tentent de se rétablir pour nous attaquer de nouveau, et comme on dit chez nous, on s'en occupe», a-t-il ajouté sans plus de précisions. Avant lui, le chef d'état-major, le lieutenant-général Eyal Zamir, a revendiqué lui aussi une «victoire sur le Hamas».

Retours massifs au milieu des ruines

Des centaines de milliers de déplacés se sont mis en route aux premières heures du cessez-le-feu vers le nord de la bande de Gaza, cible principale de la dernière phase de l'offensive israélienne, pour ne retrouver souvent que des ruines.

Environ 500.000 personnes, selon la Défense civile, étaient rentrées samedi dans le nord. 200 camions chargé d'aide sont entrés dimanche par le point de passage de Kerem Shalom, dans le sud d'Israël, dont six camions de diesel et cinq camions de gaz domestique. C'est la première fois en sept mois que ce type de gaz entre à Gaza.

Réactions internationales

Emmanuel Macron a salué la libération des premiers otages, estimant que «la paix devient possible pour Israël, pour Gaza et la région».

La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, s'en est aussi félicitée, en soulignant le rôle du président Trump dans cette «étape cruciale vers la paix».

Archive sur la libération des otages 

Des véhicules de la Croix-Rouge circulent dans la ville de Gaza

Des véhicules de la Croix-Rouge circulent dans la ville de Gaza

Des véhicules de la Croix-Rouge circulent dans la ville de Gaza alors que le Hamas a remis les sept premiers des 20 otages israéliens survivants à de la Croix-Rouge, selon l'armée israélienne, dans le cadre d'un accord de cessez-le-feu.

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