Guerre Israël-Hamas Le Hamas annonce la mort de deux otages israéliens dans une vidéo

ATS

15.1.2024 - 18:53

Le Hamas a diffusé lundi une nouvelle vidéo annonçant la mort de deux otages israéliens, des hommes, qui avaient été enlevés dans le sud d'Israël le 7 octobre. Ils étaient depuis retenus dans la bande de Gaza.

Une mère montre une vidéo de son fils retenu otage par le Hamas, lors d'une conférence de presse au Palais des Nations de l'ONU à Genève (Archives).
Une mère montre une vidéo de son fils retenu otage par le Hamas, lors d'une conférence de presse au Palais des Nations de l'ONU à Genève (Archives).
ATS

Keystone-SDA

La vidéo montre une jeune femme, également otage, visiblement sous pression, affirmant que deux hommes avec qui elle était détenue sont morts.

Dans un communiqué, la branche armée du Hamas affirme qu'«ils ont été tués dans des bombardements sionistes sur Gaza», ce que l'armée israélienne a immédiatement démenti, dénonçant «l'utilisation brutale d'otages d'innocents» par le mouvement islamiste.

Otages identifiés par les médias israéliens

Aucune indication sur la date de tournage n'est donnée dans la vidéo, pas plus que dans les images diffusées la veille. Ces mêmes trois otages y apparaissaient vivants, réclamant aux autorités israéliennes d'oeuvrer à leur libération.

Le Hamas avait prévenu dimanche que de nombreux otages avaient «probablement été tués récemment».

Selon les médias israéliens, la jeune femme est Noa Argamani, 26 ans, enlevée lors du festival de techno Tribe of Nova. Les deux hommes sont identifiés par les médias israéliens comme Yossi Sharabi, 53 ans, et Itay Svirsky, 38 ans, enlevés au kibboutz de Beeri.

Le porte-parole de l'armée israélienne Daniel Hagari a dénoncé «l'utilisation brutale d'otages d'innocents». Il a rejeté les «mensonges du Hamas» selon qui les deux otages ont été tués dans des bombardements israéliens.

Enquête ouverte

Selon ses déclarations à la presse, «l'immeuble dans lequel (les otages) étaient retenus n'était pas visé et n'a pas été attaqué par nos forces».«Nous n'attaquons pas un endroit où nous savons qu'il peut y avoir des otages. Rétrospectivement, nous savons que nous avons touché des cibles près de l'endroit où ils étaient retenus», a-t-il développé, annonçant qu'une enquête avait été lancée.

Sans confirmer les décès, Daniel Hagari a ajouté que, «compte tenu des informations en notre possession», des responsables militaires israéliens avaient exprimé aux familles des deux hommes leur «profonde inquiétude» quant à leur sort.

«Hamas durement touché»

Le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, a lui répété que seule la «pression militaire» permettrait de sauver les otages, et non pas les négociations avec le groupe armé palestinien au pouvoir à Gaza depuis 2007.

«Le Hamas a été touché durement» par l'armée israélienne et «la seule carte qui lui reste à jouer est la corde sensible de la société israélienne, à travers des sévices psychologiques» sur les familles, a fustigé Yoav Gallant.

Parmi les 250 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre, une centaine a été libérée en échange de prisonniers palestiniens lors d'une trêve des combats fin novembre. Selon de récentes estimations des autorités israéliennes,132 sont toujours retenus à Gaza, dont au moins 25 auraient été tuées.