Japon Le Japon assouplit l'asile des travailleurs

ATS

8.12.2018 - 04:10

Cette nouvelle réglementation était voulue par le gouvernement du Premier ministre Shinzo Abe (archives).
Cette nouvelle réglementation était voulue par le gouvernement du Premier ministre Shinzo Abe (archives).
Source: KEYSTONE/AP/JORGE SAENZ

Le parlement japonais a adopté dans la nuit de vendredi à samedi un projet de loi favorisant l'emploi de travailleurs immigrés dans des secteurs en pénurie de main d'oeuvre. Dans ce pays à la politique d'asile très stricte, le tournant est controversé.

Cette nouvelle réglementation était voulue par le gouvernement du Premier ministre Shinzo Abe. Elle entrera en vigueur en avril prochain.

L'immigration est l'objet de controverses au Japon, où beaucoup se réjouissent de l'homogénéité ethnique et culturelle du pays. Et ce, en dépit du vieillissement de la population et de la diminution de la main-d'oeuvre.

Le texte de loi prévoit la création de deux nouvelles catégories de visas de travail pour les étrangers dans des secteurs en pénurie de main-d'oeuvre.

L'un permettra à un travailleur qualifié, capable de s'exprimer en japonais, de résider seul dans le pays pour une durée maximale de cinq ans. L'autre, destiné aux travailleurs hautement qualifiés, autorisera ces travailleurs à être accompagnés de leur famille et à demander ensuite la résidence permanente.

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Malgré les réticences au sein même du Parti libéral-démocrate (PLD) de Shinzo Abe et les tentatives de l'opposition pour repousser le vote, le parlement a adopté cette loi face à la pression exercée par les entreprises. Aucun quota de visas à attribuer ni aucun secteur spécifique ne sont mentionnés dans le texte.

Le gouvernement a déclaré par le passé que jusqu'à 345'150 immigrés seraient autorisés à venir travailler au Japon d'ici cinq ans. Un chiffre de 500'000 visas avait été évoqué par les médias. Le Japon emploie actuellement 1,28 million de travailleurs étrangers, soit plus du double du contingent recensé il y a dix ans et 2% des effectifs actuels du pays.

D'après un sondage effectué en novembre par la chaîne de télévision publique NHK, 27% des personnes interrogées disent approuver cette loi, 30% la désapprouvent et 36% affirment être indécises.

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