Géorgie Le Kremlin accuse les Occidentaux d'ingérence avant des élections

ATS

15.10.2024 - 12:46

Le Kremlin a accusé mardi les Occidentaux d'ingérence électorale en Géorgie, petit pays du Caucase tiraillé entre les influences russe et occidentale, à une dizaine de jours d'élections législatives cruciales pour son futur.

«Nous constatons des tentatives non dissimulées de pays occidentaux d'exercer des pressions sur les autorités locales et une influence directe et non-dissimulée sur les élections», a dénoncé le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien. (archives)
«Nous constatons des tentatives non dissimulées de pays occidentaux d'exercer des pressions sur les autorités locales et une influence directe et non-dissimulée sur les élections», a dénoncé le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien. (archives)
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«Nous constatons des tentatives non dissimulées de pays occidentaux d'exercer des pressions sur les autorités locales et une influence directe et non-dissimulée sur les élections», a dénoncé le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien.

Ces déclarations interviennent à moins de deux semaines d'élections législatives en Géorgie, prévues le 26 octobre et attendues comme serrées entre le parti conservateur au pouvoir, Rêve géorgien, et les formations d'opposition pro-européennes, surmontant semble-t-il des divisions historiques.

Rêve géorgien, fondé par le richissime Bidzina Ivanichvili, est accusé par ses opposants de s'enfoncer dans une dérive autoritaire prorusse et d'éloigner le pays de l'Union européenne, dont l'adhésion est inscrite dans la Constitution du pays, et de l'Otan, qu'elle ambitionne de rejoindre. Certains de ses dirigeants sont très critiques envers l'Occident, qu'ils accusent notamment de saper les «valeurs traditionnelles».

«Influence étrangère»

Les Occidentaux craignent de leur côté un rapprochement avec la Russie, acteur historique du Caucase, où M. Ivanichvili a fait une partie de sa fortune à la chute de l'URSS. La Géorgie a été secouée ces derniers mois par des manifestations massives contre une loi sur «l'influence étrangère», vertement critiquée en Occident et proche d'une législation russe sur les «agents de l'étranger» utilisée pour réprimer toute opposition.

Dernier élément de tension en date: la promulgation début octobre par Tbilissi d'une loi restreignant les droits des minorités LGBT+, un texte vu comme un obstacle sur le chemin de la Géorgie vers l'Union européenne.

Bruxelles et Washington ont fermement condamné la loi, les États-Unis imposant en parallèle une série de sanctions contre des responsables géorgiens pour leur «répression brutale» des manifestations contre la loi sur «l'influence étrangère». Tbilissi a réagi en menaçant de «revoir» ses relations diplomatiques avec Washington.