PandémieLe Mexique connaît sa semaine la plus meurtrière
ATS
15.1.2021 - 08:17
Le Mexique vient de connaître sa semaine la plus meurtrière depuis le début de la pandémie de Covid-19, selon les chiffres publiés jeudi. Le pays a enregistré une moyenne de 983 décès par jour pendant sept jours.
Du jeudi 7 janvier au mercredi 13 janvier, le Mexique a enregistré 6885 décès liés au coronavirus, avec un plafond de 1314 le mardi 12, indiquent les chiffres publiés par les autorités. A la date de jeudi, le bilan total de l'épidémie au Mexique était de 137'916 morts et de 1'588'369 cas de contamination.
Les contaminations ont elles aussi atteint un pic au cours de la dernière semaine, avec une moyenne quotidienne de 24'105 nouveaux cas.
Le Mexique est le quatrième pays le plus lourdement touché par le virus en chiffres absolus et le 18e si l'on considère le nombre de morts pour 100'000 habitants, selon une base de données de l'AFP fondée sur les données officielles des Etats concernés.
«Comme si de rien n'était»
Le système de santé du Mexique, pays qui compte 128 millions d'habitants, est actuellement débordé, particulièrement à Mexico, où 24'105 personnes sont décédées à la date de mercredi sur une population de neuf millions d'habitants.
Le taux d'occupation des services hospitaliers de la capitale est de 91%, selon le secrétariat à la Santé. Mardi, 7013 patients étaient hospitalisés, dont 1782 étaient intubés.
La dégradation de la situation inquiète beaucoup la population. «Nous sommes paniqués, épouvantés, mais il y a beaucoup de gens qui ne comprennent pas. Ils sortent sans masques, ils font des fêtes, ils ne se rendent pas compte de ce qu'ils provoquent», a déclaré à l'AFP Antonio Hoyos, un employé âgé de 55 ans venu acheter une bouteille d'oxygène pour son fils.
«Nous souffrons parce que nous avons des proches contaminés et eux font comme si de rien n'était», a-t-il lancé alors que deux jeunes passaient près de lui sans masques.
Infraction aux consignes
Après une période de stabilisation, la courbe de la mortalité a recommencé à monter fin 2020 et elle accélère en janvier.
Comme dans d'autres pays, l'assouplissement des restrictions décidé par les autorités et les infractions aux consignes pendant les fêtes de fin d'année ont mené à cette évolution.
«Depuis fin novembre, on a perdu le contrôle de l'activité sociale, et les gens ont commencé à sortir de manière exagérée dans les rues pour faire des achats et d'autres activités qui favorisent la contagion», a déclaré à l'AFP l'épidémiologue Malaquias Lopez.