Kirby au bord des larmes Le Pentagone accuse Poutine de «dépravation» et de «cruauté»

ATS

29.4.2022 - 22:47

Le Pentagone a accusé vendredi Vladimir Poutine de «dépravation» et de «cruauté» pour la façon dont les forces russes se comportent en Ukraine, où elles sont accusées d'assassinats de civils, y compris d'enfants.

epa09912414 Russian President Vladimir Putin addresses a meeting of the Council of Legislators under the Russian Federal Assembly at the Tauride Palace in St. Petersburg, Russia, 27 April 2022. EPA/ALEXEI DANICHEV / KREMLIN POOL / SPUTNIK /
epa09912414 Russian President Vladimir Putin addresses a meeting of the Council of Legislators under the Russian Federal Assembly at the Tauride Palace in St. Petersburg, Russia, 27 April 2022. EPA/ALEXEI DANICHEV / KREMLIN POOL / SPUTNIK /
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Keystone-SDA

Interrogé au cours d'un point de presse sur l'état psychologique du président russe à ce stade du conflit, le porte-parole du ministère américain de la Défense, John Kirby, est apparu au bord des larmes en évoquant les atrocités attribuées aux forces russes.

«Il est difficile de regarder certaines images et d'imaginer qu'un dirigeant sérieux puisse faire ça», a déclaré M. Kirby, habituellement connu pour sa maîtrise face aux caméras et son flegme.

«Je ne connais pas son état psychologique, mais je pense qu'on peut parler de sa dépravation,» a-t-il ajouté.

Qualifiant de «foutaises» les arguments «bizarres» du maître du Kremlin, qui affirme que cette guerre est menée pour protéger la minorité russe d'Ukraine du nazisme ukrainien, il a noté qu'il était «difficile de concilier cette rhétorique avec ce qu'il fait en Ukraine à des innocents tués d'une balle dans la nuque, les mains liées derrière leur dos, à des femmes, des femmes enceintes tuées, des hôpitaux bombardés».

«Inadmissible»

«C'est juste inadmissible», a ajouté M. Kirby, qui est devenu l'un des principaux visages de l'administration américaine depuis le début de l'invasion avec des points de presse quotidiens, et qui figure sur une liste des personnalités américaines sanctionnées par Moscou.

Le porte-parole a admis que Washington ne s'attendait pas à de telles violences contre les civils ukrainiens, malgré la brutalité des opérations militaires russes passées, comme en Tchétchénie ou en Syrie.

«Nous savions que M. Poutine était capable de défendre ce qu'il considère les intérêts nationaux de la Russie froidement et avec une détermination brutale», a-t-il dit. «Nous n'avions pas vraiment réalisé le degré de violence, de cruauté et, comme je le disais, de dépravation, qu'il emploierait sur des innocents, des civils non-combattants».

L'Ukraine et les pays occidentaux accusent la Russie de «massacres» et de «crimes de guerre», depuis la découverte de centaines de cadavres dans plusieurs localités de la région de Kiev occupées par les forces russes en mars.