Au quatrième jourLe point sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie
ATS
27.2.2022 - 20:23
Situation sur le terrain, réactions internationales, sanctions: le point sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
27.02.2022, 20:23
27.02.2022, 23:12
ATS
Poutine brandit «la force de dissuasion» russe
Le président russe Vladimir Poutine a annoncé mettre en alerte la «force de dissuasion» de l'armée russe, qui peut comprendre une composante nucléaire.
«J'ordonne au ministre de la Défense et au chef d'état-major de mettre les forces de dissuasion de l'armée russe en régime spécial d'alerte au combat», a déclaré le président Poutine lors d'un entretien avec ses chefs militaires.
Poutine «fabrique des menaces qui n'existent pas», ont réagi les Etats-Unis, dénonçant une escalade «inacceptable». C'est une conduite «irresponsable», a renchéri l'Otan, tandis que l'Ukraine a réaffirmé que, malgré cette nouvelle menace, elle ne «capitulera pas».
Pourparlers en vue
La présidence de l'Ukraine a indiqué avoir accepté des pourparlers avec la Russie à la frontière avec le Bélarus, près de Tchernobyl, une décision faisant suite à une médiation du président bélarusse Alexandre Loukachenko. Ils sont prévus ce dimanche.
Le Kremlin avait auparavant dit être prêt à négocier avec l'Ukraine, proposant comme lieu de rencontre Gomel au Bélarus, mais le président ukrainien avait refusé ce lieu, le Bélarus servant de base arrière à l'invasion de son pays.
«Je dis les choses comme toujours franchement: je ne crois pas trop à un résultat» mais «il faut qu'on essaie», a commenté en fin de journée Volodymyr Zelensky.
Zelensky a indiqué que la nuit de samedi à dimanche avait été «dure» en Ukraine, au quatrième jour de l'invasion par Moscou, des bombardements russes ayant visé selon lui des zones habitées.
La deuxième ville d'Ukraine, Kharkiv est sous le «contrôle total» des forces ukrainiennes, a indiqué dimanche le gouverneur régional, quelques heures après avoir annoncé une «percée» russe et des combats de rue.
La bataille pour le contrôle de Kiev se poursuit par ailleurs. Les sirènes d'alarme anti-aériennes ont retenti dans la nuit, mais la situation était calme au matin.
A une trentaine de kilomètres au sud-ouest de la capitale, des combats se poursuivent aussi pour le contrôle de la base aérienne de Vassylkiv, empêchant les pompiers d'intervenir pour éteindre l'important incendie d'un dépôt de pétrole frappé dans la nuit par un missile russe près de cette ville, selon les autorités locales.
L'armée russe a reconnu pour la première fois dimanche avoir recensé des «morts» et des «blessés» dans son invasion de l'Ukraine, sans donner de chiffres.
Près de 370'000 réfugiés
Quelque 368'000 réfugiés ont fui les combats en Ukraine depuis le déclenchement de l'invasion russe jeudi, dont plus de la moitié sont entrés en Pologne, et leur nombre «continue à augmenter», selon les Nations unies et les autorités polonaises.
Zelensky a salué la formation d'une «coalition» internationale de pays fournissant une aide à l'Ukraine. «Nous recevons des armes, des médicaments, de la nourriture, du carburant, de l'argent. Une coalition internationale forte s'est formée pour soutenir l'Ukraine, une coalition anti-guerre», a-t-il dit dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.
Il a salué la livraison de nouvelles armes par l'Allemagne et la Belgique, ainsi que l'accord européen sur l'exclusion des banques russes de la plateforme Swift, rouage essentiel de la finance mondiale. Le Japon s'est joint à cette dernière initiative.
Aide militaire et sanctions
L'Union européenne a annoncé qu'elle allait financer l'achat et la livraison d'armes à l'Ukraine, une première pour l'UE. Elle a par ailleurs banni de l'Union les médias russes RT et Sputnik et accru les sanctions contre les exportations du Bélarus.
De nombreux nouveaux pays ont tour à tour annoncé la fermeture de leur espace aérien aux avions russes. L'Union européenne a également pris cette décision pour l'ensemble de son espace aérien.