Enjeux géopolitiquesLe président ukrainien réclame l'adhésion de son pays à l'UE
ATS
15.4.2021 - 21:53
15.04.2021, 21:53
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky réclame l'adhésion de son pays à l'Otan et l'UE face à la menace russe. Il exhorte les Européens, le président français Emmanuel Macron en tête qui le recevra vendredi, à passer des paroles aux actes.
«Nous ne pouvons pas rester indéfiniment dans la salle d'attente de l'UE et de l'Otan», a déclaré le dirigeant ukrainien, qui doit s'entretenir vendredi avec Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel en visioconférence, dans une interview au quotidien français Le Figaro parue jeudi soir sur le site du journal.
«Le moment est venu de passer la vitesse supérieure, de nous inviter à rejoindre l'UE et l'Otan», a-t-il ajouté, en dénonçant une «violente agression» de la Russie à l'encontre de son pays.
Depuis plusieurs semaines, les heurts se multiplient entre Kiev et les séparatistes prorusses du Donbass (est de l'Ukraine), tandis que des dizaines de milliers de soldats russes ont été déployés à proximité.
L'Ukraine craint que Moscou ne cherche à la pousser à la faute pour tenter de justifier une opération armée. Le Kremlin assure de son côté «ne menacer personne» et dénonce en retour des «provocations» ukrainiennes et des activités «menaçantes» de l'Otan.
Volodymyr Zelensky en appelle en particulier à son homologue français, qui se pose en chantre de l'Union européenne.
«Si l'UE et si Emmanuel Macron nous considèrent vraiment comme un membre de la famille européenne, ils doivent agir en conséquence. Il est temps d'arrêter de parler et de prendre des décisions», a-t-il martelé.
«Si nous appartenons à la même famille, nous devons vivre ensemble. Nous ne pouvons pas sortir ensemble pour toujours, comme d'éternels fiancés, il faut légaliser nos relations, faire des enfants, c'est-à-dire, d'un point de vue allégorique, envisager un avenir commun», a-t-il ajouté.
Le président ukrainien déplore aussi que son homologue français ait de «meilleures relations» avec son homologue russe Vladimir Poutine qu'avec lui. «Surtout en ce moment, où l'Ukraine (..) a vraiment besoin du soutien européen», a-t-il insisté.