Albanie Le Premier ministre en passe de remporter un troisième mandat

ATS

26.4.2021 - 11:51

Le Premier ministre sortant Edi Rama semblait lundi en passe de remporter un troisième mandat à la tête du gouvernement albanais. Les premiers résultats officiels des législatives créditent son parti socialiste de la victoire.

Keystone-SDA

Taxé d'autoritarisme par ses contempteurs, Edi Rama a réclamé du temps pour finir de mettre en oeuvre les projets d'infrastructures entravés par la pandémie et continuer de reconstruire les milliers de logements détruits par un séisme meurtrier fin 2019. 
Taxé d'autoritarisme par ses contempteurs, Edi Rama a réclamé du temps pour finir de mettre en oeuvre les projets d'infrastructures entravés par la pandémie et continuer de reconstruire les milliers de logements détruits par un séisme meurtrier fin 2019. 
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Ces élections cruciales pour les rêves européens de l'Albanie, un petit pays pauvre des Balkans, mettaient aux prises Edi Rama et une opposition aussi hétéroclite que déterminée à le faire chuter, réunie derrière le chef du parti démocrate (centre droit) Lulzim Basha.

L'opposition avait crié victoire dès dimanche soir mais selon les premiers résultats rendus publics lundi matin par la Commission électorale centrale (CEC), le PS a remporté environ 50% des voix. D'après ces chiffres qui portent sur le dépouillement des bulletins dans 32% des bureaux, les démocrates et leurs alliés ont obtenu quelque 39% des suffrages tandis que le MSI, fondé par le président Ilir Meta, un farouche adversaire d'Edi Rama, en a recueilli environ 7%.



«La tendance est claire» en faveur des socialistes qui se dirigent vers une victoire «importante», a déclaré à l'AFP Skender Minxhozi, un analyste politique, appelant cependant à la prudence dans l'attente du résultat final attendu d'ici à mardi. Edi Rama, un artiste-peintre de 56 ans qui dirige le gouvernement depuis huit ans, a mis sur Facebook la photo du lever du soleil accompagnée de ces mots : «Quelle aube à Tirana!»

Le président Meta a demandé aux électeurs de ne pas se laisser «démoraliser» et d'attendre les résultats complets: «Toute voix dans les urnes doit être comptée et recomptée jusqu'à la fin».

Taxé d'autoritarisme

Taxé d'autoritarisme par ses contempteurs, Edi Rama a réclamé du temps pour finir de mettre en oeuvre les projets d'infrastructures entravés par la pandémie et continuer de reconstruire les milliers de logements détruits par un séisme meurtrier fin 2019. Il a également lancé une campagne de vaccination massive qui doit permettre l'immunisation fin mai de 500'000 des trois millions d'Albanais et la relance de l'industrie touristique durement touchée par la crise sanitaire.

Le scrutin qui s'est déroulé sans heurts était surveillé de près par les capitales occidentales après une campagne acrimonieuse émaillée d'insultes personnelles, d'accusations de corruption et d'incidents violents.

Dans la nuit, les ambassadeurs des Etats-Unis et de l'UE se sont rendus dans un bureau de vote de Tirana pour appeler à «l'intégrité» des opérations de dépouillement. Depuis la fin du communisme en Albanie au début des années 1990, les résultats électoraux sont systématiquement contestés et donnent lieu à des soupçons de fraudes.

Bruxelles a dit oui à l'ouverture de négociations d'adhésion avec l'Albanie mais sans fixer de date. Tous les partis avaient promis de mener à leur terme les changements demandés par l'Union européenne pour ouvrir les pourparlers, à commencer par la réforme du système judiciaire et la lutte contre la criminalité organisée.