Lituanie Le premier ministre lituanien battu

ATS

13.5.2019 - 07:05

L'ex-ministre conservatrice des Finances, Ingrida Simonyte est arrivée en tête du premier tour de l'élection présidentielle en Lituanie. Il affrontera au second tour le 26 mai l'économiste Gitanas Nauseda, novice en politique.

Battu, le Premier ministre Saulius Skvernelis a annoncé dans la foulée qu'il démissionnerait. «Mon échec à parvenir au second tour reflète l'estimation portée sur moi en tant qu'homme politique», a dit M. Skvernelis à la télévision publique LRT. De fait, «je dois prendre cette décision», a-t-il ajouté, précisant qu'il présenterait la démission de son gouvernement le 12 juillet, date à laquelle s'achève le second mandat de la présidente sortante Dalia Grybauskaite.

Selon des résultats définitifs publiés lundi matin, Mme Simonyte a obtenu une courte victoire avec 31,13% de voix contre 30,95% pour M. Nauseda, tandis que M. Skvernelis est arrivé troisième avec 19,72%. La participation a atteint 54,96%. «Je veux remercier tous ceux qui ont pris à coeur notre message qui dit que nous voulons un Etat-providence en Lituanie et que nous voulons plus de paix politique», a déclaré M. Nauseda.

Fracture sociale

La campagne présidentielle a été dominée par la question de la fracture sociale entre riches et pauvres qui grandit en Lituanie en dépit d'une croissance solide. Les trois favoris avaient affirmé qu'ils chercheraient à s'attaquer à ce problème.

Ancien conseiller d'une banque d'affaires, âgé de 54 ans, M. Nauseda séduit les électeurs à la recherche d'un président impartial au-dessus des querelles politiques. Il propose de combattre l'injustice sociale partout dans ce pays de 2,8 millions d'habitants, à la démographie déclinante en raison, notamment, d'une migration massive de jeunes vers l'Occident.

Sa rivale Ingrida Simonyte, 44 ans, propose, elle, de réduire le fossé économique entre zones rurales et urbaines grâce à la stimulation de la croissance. Libérale, elle soutient l'union entre personnes de même sexe.

Partisans de l'UE

«Nauseda a plus de chances d'attirer des voix données aux autres candidats (au premier tour), surtout à gauche», a estimé un analyste de l'université de Vilnius Ramunas Vilpisauskas. Selon lui, aucun des favoris n'introduirait de changements radicaux concernant la diplomatie et la défense.

En Lituanie, le président n'exerce pas de pouvoir politique au quotidien, mais il est responsable de la politique étrangère et participe aux sommets de l'UE. Il nomme les ministres, les juges et les chefs de l'armée et de la banque centrale, mais le plus souvent il doit obtenir l'assentiment du Premier ministre ou du Parlement.

Les neuf candidats à la présidence se sont présentés comme des partisans convaincus de l'Union européenne et de l'Otan, considérées comme une assurance contre le grand voisin russe.

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