Robert Fico Le Premier ministre reprend le travail, deux mois après un attentat

vf

9.7.2024 - 15:20

Le Premier ministre slovaque Robert Fico a annoncé avoir repris le travail mardi. Ce près de deux mois après avoir été victime d'une tentative d'assassinat par un tireur isolé le 15 mai.

Le Premier ministre slovaque, Robert Fico, a dû subir deux longues interventions chirurgicales après avoir été touché par quatre balles tirées à bout portant.
Le Premier ministre slovaque, Robert Fico, a dû subir deux longues interventions chirurgicales après avoir été touché par quatre balles tirées à bout portant.
ATS

Keystone-SDA, vf

M. Fico, 59 ans, a été touché par quatre balles tirées à bout portant après une réunion délocalisée du gouvernement dans le centre de la Slovaquie et a subi deux longues interventions chirurgicales dans un hôpital voisin.

A la suite de l'attentat, le tireur présumé, identifié par les médias slovaques comme le poète Juraj Cintula, 71 ans, a été inculpé pour attaque terroriste et placé en détention provisoire. M. Fico est sorti de l'hôpital le 31 mai et a fait sa première apparition publique lors d'une cérémonie près de Bratislava vendredi dernier.

Selon les médias slovaques, M. Fico s'est rendu à la réunion du cabinet de mardi en empruntant un tunnel pour éviter les journalistes. «Chers médias progressistes et libéraux et chère opposition, je m'excuse d'avoir survécu mais je suis de retour», a déclaré M. Fico sur Facebook, en publiant une photo de lui prise dans son bureau.

Vives critiques

En raison de ses blessures, M. Fico marche avec une béquille. Il a aussi visiblement perdu du poids. M. Fico dirige une coalition tripartite composée de son parti centriste Smer-SD, du parti centriste Hlas et du parti d'extrême droite SNS, qui gouverne ce pays de 5,4 millions d'habitants, membre de l'UE et de l'Otan.

Après avoir pris ses fonctions à l'automne dernier, le gouvernement de M. Fico a arrêté son aide militaire à l'Ukraine. Le Premier ministre lui-même a plaidé en faveur de pourparlers de paix avec la Russie, à l'instar de son homologue hongrois Viktor Orban. Dans un discours, il a salué le voyage controversé d'Orban à Moscou, déclarant qu'il «aurait aimé le rejoindre» s'il avait été en assez bonne santé.

La coalition dirigée par M. Fico a suscité de vives critiques après avoir adopté des lois considérées comme mettant en péril la liberté de la presse et l'indépendance de la justice. M. Fico a également plaidé pour dresser un mur capable d'arrêter les «idéologies progressistes et libérales», les comparant à un cancer.