Le Rassemblement national est arrivé en tête des élections européennes de dimanche en France. Il devance la liste d'Emmanuel Macron, qui échoue dans son objectif de remporter le scrutin, selon les premières estimations. Troisièmes, les écologistes créent la surprise.
Selon les différentes estimations publiées à 20h00, le mouvement d'extrême droite obtient entre 23 et 24,2% des suffrages, proche de son score des européennes de 2014 (24,9%). La liste Renaissance est elle créditée de 21,9% à 23%, légèrement en deçà du résultat d'Emmanuel Macron au premier tour de la présidentielle (24,01%).
L'entourage du chef de l'Etat a toutefois estimé que la liste menée par l'ex-ministre Nathalie Loiseau a réalisé un «score honorable» qui montre que «la majorité présidentielle tient bon». «On n'a jamais vu un parti au pouvoir avoir un score aux européennes aussi haut par rapport à l'élection présidentielle», a ajouté l'Elysée.
Poussée écologiste
Ce duo de tête, le même qu'en 2017, devance nettement les autres listes. Mais les écologistes d'Europe Ecologie-Les Verts sont la principale surprise du scrutin, en arrivant troisièmes selon les instituts, entre 12 et 12,7%.
Autre surprise de taille: le parti Les Républicains (LR, droite) obtient le pire score de l'histoire de la droite, tombant sous la barre des 10% (8% à 9%), très loin du score de l'UMP en 2014 (20,81%).
L'échec est cinglant également pour la liste de la France Insoumise (LFI), qui navigue selon les estimations entre 6 et 7%, très loin du score réalisé par Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle (19,58%). Quant au PS et ses alliés, il recueille également entre 6 et 7%, là aussi son plus mauvais score à des européennes, mais qui lui permet néanmoins de garder des eurodéputés.
Les autres listes ont obtenu moins des 5% nécessaires pour envoyer des représentants au Parlement européen. Un nombre record de 34 listes, dont deux listes issues des «gilets jaunes», concouraient à cette élection qui renouait avec une circonscription nationale unique.
Hausse de la participation
Autre surprise de ce scrutin, le premier depuis le début du quinquennat, la participation nettement plus forte qu'attendu malgré une campagne atone. Le nombre d'électeurs s'élèverait selon les instituts de sondage entre 51% et 54%, soit sept à dix points de plus que lors du dernier scrutin de 2014.
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