Allemagne Le SPD élit un tandem homme-femme

ATS

19.11.2019 - 10:05

Deux tandems homme-femme sont en lice pour diriger le SPD. De gauche à droite: Olaf Scholz, Norbert Walter-Borjans, Klara Geywitz et Saskia Esken.
Deux tandems homme-femme sont en lice pour diriger le SPD. De gauche à droite: Olaf Scholz, Norbert Walter-Borjans, Klara Geywitz et Saskia Esken.
Source: KEYSTONE/EPA/FELIPE TRUEBA

Les militants du parti social-démocrate allemand (SPD) élisent à partir de mardi leurs nouveaux dirigeants. Il s'agira pour la première fois d'un tandem homme-femme.

Les 425'630 militants du parti ont jusqu'au 29 novembre pour choisir, en ligne ou par courrier, entre deux duos qualifiés pour le second tour. Le résultat sera annoncé le 30 novembre, une semaine avant un congrès d'investiture à Berlin.

Le tandem favori, arrivé en tête au premier tour avec 22,68% des voix, est formé par l'actuel vice-chancelier Olaf Scholz, allié à une élue de terrain de l'ex-RDA, Klara Geywitz.

Le second duo (21,03% au 1er tour) est composé de deux élus expérimentés mais peu connus du grand public, Saskia Eskien, engagée dans la lutte contre l'extrême droite, et Norbert Walter-Borjans. L'ex-ministre des Finances Rhénanie du Nord-Westphalie s'est fait connaître par son combat contre la fraude fiscale des Allemands plaçant leur argent à l'étranger pour échapper à l'impôt, en Suisse, au Liechtenstein ou ailleurs.

En perte de vitesse

Il s'agira du premier tandem paritaire élu à la tête du SPD, plus vieux parti allemand, fondé sous ce nom en 1890. Cette élection fait suite à la démission en juin d'Andrea Nahles, après les résultats décevants du SPD aux élections européennes de mai (15,8%).

Olaf Scholz, actuel ministre des Finances, milite avec sa colistière pour un maintien du SPD jusqu'à 2021 dans la grande coalition dirigée par la chancelière Angela Merkel. Candidat potentiel à la chancellerie, il plaide cependant pour que cette grande coalition, un système qui satisfait de moins en moins les Allemands, soit «la dernière».

L'autre tandem est plus critique à l'égard de la participation du SPD à la coalition, sans pour autant prôner ouvertement la fin de cette alliance conclue en 2018 au terme de mois de pourparlers.

Le débat pour le maintien ou pas au sein de la coalition agite pourtant le parti, qui plafonne à 15% dans les sondages, largement devancé par les conservateurs de la CDU et les Verts, qui dépassent les 20% d'intentions de vote. Les écologistes sont eux aussi menés par un duo paritaire.

Les membres du SPD seront appelés à trancher cette question de l'appartenance à la coalition gouvernementale lors du congrès de Berlin, du 6 au 8 décembre.

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