A Paris, infirmiers, aides-soignants, médecins, brancardiers, aides à domicile sont partis du ministère de la Santé pour rejoindre les Invalides.
Les soignants sont en colère en France.
Les blouses blanches dans la rue en France
A Paris, infirmiers, aides-soignants, médecins, brancardiers, aides à domicile sont partis du ministère de la Santé pour rejoindre les Invalides.
Les soignants sont en colère en France.
Plusieurs milliers de soignants ont manifesté mardi dans plusieurs villes de France. Ils ont réclamé davantage de moyens pour l'hôpital public et de l'ensemble du système de santé et rappelé le gouvernement aux promesses faites au plus fort de la crise du coronavirus.
A Paris, des échauffourées ont éclaté en fin de parcours et les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants, a constaté l'AFP. Infirmiers, aides-soignants, médecins, brancardiers, aides à domicile, étaient partis du ministère de la Santé derrière une banderole «Il est urgent d'agir», pour rejoindre les Invalides.
Certains portaient des pancartes «Hôpital asphyxié / I can't breathe», une référence au mouvement «Black lives matter». D'autres dénonçaient les concertations en cours sur les salaires et l'organisation du système de santé.
Lancées fin mai, celles-ci, baptisées le «Ségur de la santé», doivent concrétiser d'ici à début juillet le «plan massif d'investissements et de revalorisation» promis par le président Emmanuel Macron.
Plus de 220 rassemblements
Partout en France, plus de 220 rassemblements étaient prévus dans le cadre de cette journée d'action nationale, organisée à l'appel d'une dizaine de syndicats et de collectifs de soignants. Des milliers de manifestants ont ainsi manifesté à Bordeaux, Marseille, Caen ou Lyon...
Objectif : mettre à profit le soutien engrangé auprès de la population pendant la crise sanitaire afin d'obtenir des avancées pour les salariés des hôpitaux et des maisons de retraite, salués comme des «héros en blouse blanche» par le chef de l'Etat au début de l'épidémie.
«On ne veut pas de médailles ou de petites primes à la sauvette. On veut un salaire à la hauteur de ce que nos métiers apportent à la société», a ainsi expliqué Clara Grémont, une aide-soignante près de Montpellier.
«La crise du coronavirus a montré les failles de notre système, mais on a fait face, on n'avait pas le choix», a renchéri Charlotte Dumont, infirmière puéricultrice à Bordeaux. Pour elle, «le problème de fond, c'est qu'on gère l'hôpital comme une entreprise».
Revalorisation des salaires
Après plus d'un an de grève aux urgences, puis dans l'ensemble des services hospitaliers, les revendications n'ont pas changé: «On attend une revalorisation des salaires et la reconnaissance des qualifications. On attend l'ouverture de lits, l'embauche de personnels», a rappelé le numéro un de la CGT, Philippe Martinez, au début du rassemblement parisien.
«Il faut absolument que les réponses soient à la hauteur des attentes», a estimé son homologue du syndicat Force ouvrière (FO), Yves Veyrier.
Le coronavirus a fait près de 30'000 morts en France depuis mars, un des pires bilans au monde. Les soignants et les membres du personnel hospitalier ont été en première ligne et durement éprouvés, mais la crise sanitaire n'a fait que mettre en valeur une situation déjà très dégradée depuis de nombreuses années à l'hôpital.
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