Jeunes Les consultations sur le suicide ont doublé chez Pro Juventute

trm, ats

23.1.2023 - 15:22

L'organisation attribue ces chiffres en hausse surtout à la "multicrise". "Pandémie, crise climatique, guerre en Ukraine, menace d'inflation, injustice sociale: les crises se chevauchent et touchent les enfants et les jeunes dans une phase de vie particulièrement vulnérable".
L'organisation attribue ces chiffres en hausse surtout à la "multicrise". "Pandémie, crise climatique, guerre en Ukraine, menace d'inflation, injustice sociale: les crises se chevauchent et touchent les enfants et les jeunes dans une phase de vie particulièrement vulnérable".
ATS

Pro Juventute a eu deux fois plus de consultations sur les idées suicidaires d'enfants et de jeunes par jour en 2022 qu'avant la pandémie. Les interventions de crise ont également augmenté. Pour l'organisme d'aide à la jeunesse, la «multicrise» a été le déclencheur.

Keystone-SDA, trm, ats

Le nombre des interventions pour risque de suicide est passé de 57 en 2019 à 161 en 2022, ce qui équivaut presque à un triplement des cas, écrit Pro Juventute, interrogé par Keystone-ATS. La radio SRF avait auparavant fait état de la détresse des jeunes dans l'émission «Tagesgespräch». Dans de telles situations, le service de conseil téléphonique ou en ligne 147 fait appel à la police ou à une ambulance.

Le nombre de consultations pour des pensées suicidaires au 147 a lui doublé, passant de trois à quatre par jour en 2019 à sept à huit l'année dernière. Au cours des deux dernières années, le nombre de consultations a augmenté de 40%. Les troubles alimentaires et l'automutilation sont également des sujets importants. Les consultations sur la peur ont elles augmenté de 30%.

Pandémie, climat, Ukraine

L'organisation attribue ces chiffres en hausse surtout à la «multicrise». «Pandémie, crise climatique, guerre en Ukraine, menace d'inflation, injustice sociale: les crises se chevauchent et touchent les enfants et les jeunes dans une phase de vie particulièrement vulnérable», explique Pro Juventute.

Les enfants et les jeunes attendent actuellement longtemps avant de pouvoir bénéficier d'un entretien ou d'une place de traitement, poursuit l'organisation. Avant la pandémie, il fallait en moyenne entre un mois et six semaines pour qu'ils obtiennent un rendez-vous pour un traitement psychiatrique. Le délai d'attente s'est désormais allongé à plusieurs mois.

Les cliniques de Berne et Zurich ont ainsi enregistré en 2021 plus de 50% de mineurs suicidaires en plus dans les services d'urgence que l'année précédente, a-t-on indiqué. Les autorités sont appelées à améliorer la prise en charge des jeunes et des enfants, par exemple avec des offres facilement accessibles et de la prévention.