Chili Les heurs se poursuivent à Santiago

29.10.2019

Les heurts ont éclaté dans le centre de Santiago du Chili, non loin du palais présidentiel.
Les heurts ont éclaté dans le centre de Santiago du Chili, non loin du palais présidentiel.
Source: KEYSTONE/EPA EFE/FERNANDO BIZERRA JR

Malgré un remaniement du gouvernement pour apaiser la crise sociale, de nouvelles violences ont éclaté lundi à Santiago du Chili. En soutien au mouvement de protestation, les mineurs de la plus grande mine de cuivre vont se mettre en grève.

Quelques heures à peine après les déclarations du chef de l'Etat Sebastian Pinera, de violents heurts entre manifestants et forces de l'ordre avaient lieu dans le centre de la capitale, non loin du palais présidentiel de La Moneda, a constaté l'AFP. Un rassemblement pacifique de plusieurs milliers de personnes a progressivement laissé place à de violents affrontements.

«Pinera démission!«, criaient les manifestants que la police tentait de contenir à coup de gaz lacrymogène et de lances à eau. Quelques commerces ont été pillés, tandis qu'un violent incendie a touché un immeuble abritant un centre commercial, plusieurs boutiques et un hôtel.

Quelques affrontements ont également été rapportés par les médias locaux dans les villes de Concepcion (centre) et Valparaiso, où se trouve le siège du Parlement.

Ils «veulent la destruction»

«Il ne s'agit pas de gens qui veulent la justice sociale, qui veulent que les choses aillent mieux, ce sont des gens qui veulent la destruction, le chaos», a réagi la porte-parole du gouvernement, qui a toutefois exclu un rétablissement de l'état d'urgence, levé depuis dimanche à minuit.

Comme annoncé dès samedi, au lendemain d'une mobilisation historique contre les inégalités socio-économiques qui avait rassemblé plus d'un million de personnes dans le pays, le président Pinera a procédé à un renouvellement de son gouvernement. Huit ministres, dont ceux très critiqués de l'intérieur, de l'économie et des finances ont été remplacés, soit un tiers du gouvernement.

En soutien au mouvement de protestation contre les inégalités socio-économiques, les mineurs chiliens d'Escondida, plus grande mine de cuivre au monde située dans le nord du pays, ont décidé d'entamer mardi une grève de 24 heures, a annoncé le syndicat des mineurs dans un communiqué.

Le Chili est le principal producteur de cuivre au monde, avec près de 5,6 millions de tonnes par an, soit un tiers de l'offre mondiale du métal rouge.

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