ElectionsLes Israéliens appelés pour la 4ème fois aux urnes en deux ans
ATS
23.3.2021 - 06:28
Les quelque 6,5 millions de citoyens israéliens sont conviés aux urnes mardi pour les quatrièmes élections législatives en moins de deux ans. Le scrutin porte toujours et encore sur l'avenir politique du premier ministre Benyamin Netanyahou, jugé pour «corruption».
Keystone-SDA
23.03.2021, 06:28
23.03.2021, 09:06
ATS
Les bureaux de vote ont ouvert 07h00. Ils doivent fermer à 22h00 (21h00 en Suisse).
Pour ce quatrième épisode, des acteurs ont cependant changé. Le général Benny Gantz, rival de M. Netanyahou lors des trois précédents scrutins âprement disputés, a vu son étoile politique pâlir après avoir pactisé avec son ancien ennemi, pour former au printemps dernier un gouvernement «d'urgence» face à la crise sanitaire.
Ce gouvernement d'union a implosé en décembre, rupture sur laquelle M. Netanyahou a vite tiré un trait en lançant presque aussitôt une intense campagne de vaccination à la faveur d'un accord avec le groupe pharmaceutique Pfizer: des millions de doses ont été livrées en échange des données biomédicales sur les effets du vaccin anti-Covid-19.
Lapid et Bennett
Face à M. Netanyahou, les premiers rôles reviennent désormais au centriste Yaïr Lapid, au frondeur Gideon Saar et au ténor de la droite radicale Naftali Bennett, suivis par une dizaine de partis qui, dans le système proportionnel israélien, doivent récolter au moins 3,25% des voix pour obtenir des députés.
Les derniers sondages créditent le Likoud (droite) de M. Netanyahou de la première place avec environ 30 sièges (sur 120), suivi d'une vingtaine pour les troupes de M. Lapid et de près d'une dizaine chacun pour les partis de MM. Saar et Bennett.
Dans sa quête du Graal, la majorité de 61 députés pour former un gouvernement, Benyamin Netanyahou compte faire alliance avec la droite religieuse, mais aussi, fait nouveau, avec l'extrême droite. Yaïr Lapid table sur une entente avec des partis de gauche, du centre, mais aussi de droite déçus par le premier ministre.
Si M. Netanyahou joue sur la vaccination, l'opposition fait ses choux gras de son procès pour «corruption», «malversation» et «abus de pouvoir». Les audiences, qui ont débuté il y a quelques mois, alimentent un mouvement de manifestations chaque samedi à travers le pays, depuis 39 semaines.