RelogésLes migrants de la frontière bélarusse ont été évacués vers un centre
ATS
19.11.2021 - 01:06
Les migrants d'un camp de fortune occupé par 2000 personnes au Bélarus à la frontière avec la Pologne ont été relogés dans un centre logistique à proximité, ont indiqué jeudi soir les gardes-frontière bélarusses. L'évacuation intervient après une semaine de tensions.
19.11.2021, 01:06
19.11.2021, 07:49
ATS
Des photographies du camp semblant abandonné ont été diffusées. Les gardes-frontières polonais ont confirmé l'évacuation du camp, installé dans une zone boisée non loin du poste frontalier de Brouzgui, où, mardi, des centaines de migrants ont fait face à des tirs de canons à eau et de gaz lacrymogènes des forces polonaises.
Mardi soir, plus d'un millier de personnes avaient déjà trouvé refuge dans ce vaste hangar situé près de la frontière, mais quelque 800 autres, selon Minsk, avaient encore passé la nuit dehors par des températures inférieures à zéro degré dans des tentes ou près de feux de camp.
Ces derniers ont finalement été relogés du fait de «conditions météorologiques qui se dégradent». Dans le hangar, les migrants reçoivent, selon les gardes-frontières bélarusses, «des repas chauds, des vêtements chauds et des produits de première nécessité».
Premier rapatriement en Irak
La présidence bélarusse avait indiqué jeudi après-midi qu'en plus du dernier camp évacué, entre 200 et 500 autres personnes étaient disséminées ailleurs le long de la frontière avec la Pologne, la Lituanie et la Lettonie.
Minsk a assuré que lors de pourparlers impliquant le président Alexandre Loukachenko et la chancelière allemande Angela Merkel, cette dernière avait dit vouloir obtenir de l'UE un «corridor humanitaire» pour évacuer les quelque 2000 migrants du camp vers l'Allemagne, ce que Berlin a démenti.
Outre les migrants à la frontière, quelque 5000 autres se trouvent au Bélarus, selon la présidence de ce pays. Après une semaine de tensions croissantes, plus de 400 Irakiens ont été rapatriés volontairement jeudi, selon Bagdad.
Le Bélarus, allié de la Russie et sous sanctions européennes du fait de la répression de son opposition, est accusé par l'UE d'avoir encouragé la venue de ces migrants pour faire pression sur les Européens.