Le monde s'exprime Les principales réactions à l'invasion russe

ATS

24.2.2022 - 09:36

L'annonce par le président russe Vladimir Poutine d'une «opération militaire» en Ukraine jeudi, suivie d'explosions dans plusieurs villes ukrainiennes, a suscité de nombreuses réactions dans le monde.

«Président Poutine, au nom de l'humanité, ramenez vos troupes en Russie!», a lancé le chef de l'ONU, visiblement éprouvé par l'annonce d'une opération militaire russe en Ukraine au beau milieu de la session du Conseil de sécurité.
«Président Poutine, au nom de l'humanité, ramenez vos troupes en Russie!», a lancé le chef de l'ONU, visiblement éprouvé par l'annonce d'une opération militaire russe en Ukraine au beau milieu de la session du Conseil de sécurité.
KEYSTONE

24.2.2022 - 09:36

Ukraine

«Nous sommes en train de bâtir une coalition anti-Poutine», a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky à l'issue d'entretiens avec des dirigeants étrangers. «Le monde doit contraindre la Russie à la paix», a-t-il déclaré.

«Nous avons rompu les liens diplomatiques avec la Russie», a-t-il annoncé plus tard, alors que ces relations avaient été maintenues même après l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014.

Sur le terrain, le bilan officiel des militaires ukrainiens tués a grimpé à cinq morts, a annoncé le ministère de l'Intérieur. Un militaire de la défense anti-aérienne a été tué dans la région de Zaporijjia (sud) alors que quatre garde-frontières ont péri dans diverses localités de la région de Kherson (sud), a précisé le ministère.

Etats-Unis

Le président américain Joe Biden a dénoncé «l'attaque injustifiée» de la Russie contre l'Ukraine.

«Le président Poutine a choisi (de lancer) une guerre préméditée qui entraînera des souffrances et pertes humaines catastrophiques», a dit M. Biden dans un communiqué. «La Russie, seule, est responsable de la mort et de la destruction que cette attaque provoquera», a-t-il insisté, assurant que «le monde exigerait des comptes de la Russie».

ONU

Le conflit déclenché par la Russie en Ukraine «doit s'arrêter maintenant», a imploré le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, après une réunion en urgence du Conseil de sécurité.

«Président Poutine, au nom de l'humanité, ramenez vos troupes en Russie!», a lancé le chef de l'ONU, visiblement éprouvé par l'annonce d'une opération militaire russe en Ukraine au beau milieu de la session du Conseil de sécurité. «C'est le moment le plus triste de mon mandat de secrétaire général des Nations unies», a-t-il ajouté.

Union européenne

«Nous condamnons fermement l'attaque injustifiée de l'Ukraine par la Russie. En ces heures sombres, nos pensées vont à l'Ukraine et à ses femmes, hommes et enfants innocents qui font face à cette attaque non-provoquée et craignent pour leurs vies», ont déclaré la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président du Conseil européen Charles Michel dans un texte commun.

«Nous demanderons au Kremlin de rendre des comptes», ont-ils averti.

«Les dirigeants russes devront faire face à un isolement sans précédent», a, de son côté, déclaré à Bruxelles Josep Borrell, chef de la diplomatie de l'UE, en soulignant que les Vingt-Sept préparaient un nouveau train de sanctions qui est le «plus sévère jamais mis en oeuvre».

CICR

Le président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) Peter Maurer est «gravement inquiet pour la sécurité des communautés en Ukraine». Il a appelé jeudi les parties au conflit à «protéger les civils».

Il faut honorer le droit international humanitaire (DIH), de même que protéger les civils et les infrastructures indispensables pour la population, a-t-il estimé sur les réseaux sociaux. Les collaborateurs du CICR répondent aux besoins urgents en termes d'assistance humanitaire. Ils «doivent pouvoir continuer leur travail», a ajouté également le président de l'organisation.

Chine

La Chine a indiqué qu'elle «suivait de près» la situation en Ukraine, s'abstenant de condamner Moscou et appelant à éviter une escalade.

«Nous exhortons toutes les parties à faire preuve de retenue pour éviter que la situation ne devienne hors de contrôle», a indiqué devant la presse une porte-parole de la diplomatie chinoise, Hua Chunying, sans condamner la Russie.

France

«La France condamne fermement la décision de la Russie de faire la guerre à l'Ukraine», a réagi jeudi Emmanuel Macron, en appelant Moscou à «mettre immédiatement fin à ses opérations militaires».

«La France est solidaire de l'Ukraine. Elle se tient aux côtés des Ukrainiens et agit avec ses partenaires et alliés pour que cesse la guerre», a ajouté le chef de l'Etat dans deux tweets.

Allemagne

L'opération militaire russe est «une violation éclatante» du droit international, a dénoncé le chancelier allemand Olaf Scholz

Royaume-Uni

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a condamné jeudi les «événements horribles en Ukraine», estimant que le président russe Vladimir Poutine «a choisi la voie de l'effusion de sang et de la destruction en lançant cette attaque non provoquée».

Otan

Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a condamné jeudi l'«attaque téméraire et non provoquée» de la Russie contre l'Ukraine, avertissant qu'elle mettait en péril d'«innombrables» vies.

Australie

L'Australie a annoncé jeudi une «deuxième série» de sanctions à l'encontre de la Russie, après son attaque contre l'Ukraine. Elle ouvre ainsi la voie à de nombreux pays désireux de prendre de nouvelles mesures à l'encontre de Moscou. 

Le Premier ministre australien Scott Morrison a condamné l'«invasion illégale» de la Russie en annonçant des sanctions à l'encontre de quatre institutions financière et de 25 personnes appartenant à quatre entités en charge du développement et de la vente de d'équipements militaires.

«Vladimir Poutine a invoqué un piètre prétexte pour envahir le pays. La désinformation et la propagande russes n'ont convaincu personne», a affirmé M. Morrison. 

Suisse

La Suisse «condamne dans les termes les plus forts l'invasion russe de l'Ukraine». Elle appelle Moscou à cesser «immédiatement l'agression militaire» et à retirer ses troupes du territoire ukrainien, écrit jeudi le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).

Sur Twitter, les services d'Ignazio Cassis dénoncent «une violation flagrante du droit international». Ils exhortent au respect du droit international humanitaire et expriment leur inquiétude quant aux dangers que courent des civils innocents

ATS