Procès Trump accusé d'«Incitation à l'insurrection»

ATS

2.2.2021 - 18:55

Les actions de Donald Trump avant l'assaut sur le Congrès le 6 janvier constituent une «trahison d'une ampleur historique», accusent les procureurs démocrates au procès en destitution de l'ex-président américain, dans leur argumentaire publié mardi.

Donald Trump lors d'un discours.
Donald Trump lors d'un discours.
KEYSTONE

«Le président Trump a incité une foule violente à attaquer le Capitole des Etats-Unis» et sa «volonté de rester au pouvoir à tout prix est une trahison d'une ampleur historique. Elle appelle une condamnation» à l'issue de ce procès qui débute au Sénat le 9 février, affirment-ils.

«Il est impossible d'imaginer que les événements du 6 janvier se soient produits sans que le président ait créé une poudrière, allumé une allumette puis cherché à tirer personnellement profit du chaos qui a suivi», assurent les procureurs, des élus démocrates de la Chambre des représentants.

«Incitation à l'insurrection»

Premier président de l'histoire américaine à faire face à un second procès en destitution, Donald Trump est accusé d'"incitation à l'insurrection» pour avoir encouragé des milliers de ses partisans réunis à Washington le 6 janvier à prendre d'assaut et occuper le Congrès. Les violences ont fait cinq morts.

L'ancien président n'a jamais reconnu explicitement sa défaite face au démocrate Joe Biden le 6 novembre, dénonçant sans preuves des fraudes massives lors du scrutin.

Le 6 janvier, M. Trump avait appelé ses partisans à marcher vers le Capitole au moment où les élus certifiaient la victoire de son rival. Les républicains contestent pour leur part la légalité de poursuites contre un président n'étant plus en fonction.

Un exemple

Mais «la Constitution gouverne le premier jour du mandat d'un président, son dernier jour, et tous ceux entre les deux», estiment les procureurs qui veulent faire de ce procès un exemple pour l'histoire.

«Un échec à condamner encouragerait les futurs dirigeants à tenter de conserver le pouvoir par tous les moyens et suggèrerait qu'il n'existe aucune limite qu'un président puisse dépasser», expliquent-ils.

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