France Les quotidiens français absents des kiosques

ATS

22.5.2019 - 15:27

Les lecteurs des grands quotidiens français (dont Le Parisien, Libération, Le Figaro...) ont dû se contenter des versions électroniques de leurs titres mercredi (archives).
Les lecteurs des grands quotidiens français (dont Le Parisien, Libération, Le Figaro...) ont dû se contenter des versions électroniques de leurs titres mercredi (archives).
Source: KEYSTONE/EPA/CHRISTOPHE PETIT TESSON

Les quotidiens nationaux français n'ont pas pu paraître ce mercredi. En cause, une grève organisée par le syndicat du livre pour combattre un projet de réforme de la distribution de la presse dont l'examen doit commencer au Sénat.

Le Syndicat général du livre et de la communication écrite (SGLCE) fédère des employés dans le secteur de l'imprimerie et de la distribution de la presse. Il avait appelé à une grève de 24H, de mardi soir à mercredi soir, à l'occasion de l'ouverture des débats sur cette réforme au Sénat.

Si la presse quotidienne régionale a pu paraître normalement, les lecteurs des quotidiens nationaux (dont Le Parisien, Libération, Le Figaro...) ont dû se contenter des versions électroniques de leurs titres. Plusieurs de ces journaux avaient laissé leurs éditions numériques en accès libre ce mercredi, tout en regrettant cette non-parution.

Modèle coopératif

Le projet de loi en cause vise, selon le gouvernement, à moderniser le système de distribution des journaux en France, régi depuis l'après-guerre selon un modèle coopératif par la loi Bichet. Il veut notamment confier la régulation du secteur au gendarme des télécoms, l'Arcep, et l'ouvrir à la concurrence en 2023.

Une réforme lancée dans le sillage de la quasi-faillite, il y a un an, du groupe Presstalis (ex-NMPP), principal distributeur de journaux et magazines en France, qui s'était retrouvé au bord du gouffre. Il avait dû être sauvé par l'Etat et les éditeurs de presse.

Mais lors d'un rassemblement organisé mercredi matin devant le Sénat, qui a réuni entre deux cents et trois cents militants selon un journaliste de l'AFP, le syndicat du livre a redit son opposition à ce projet qu'elle pourfend depuis le début.

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