Covid Les réfugiés vont être vaccinés dans les camps de la mer Egée

ATS

2.6.2021 - 16:23

La campagne de vaccination contre le Covid-19 va commencer jeudi dans les camps de migrants des îles grecques de Lesbos, Samos et Chios, en face de la Turquie. C'est ce qu'a annoncé mercredi le secrétaire général à l'Asile Manos Logothetis.

La vaccination contre le coronavirus va commencer dans les camps de réfugiés sur les îles grecques (archives).
La vaccination contre le coronavirus va commencer dans les camps de réfugiés sur les îles grecques (archives).
ATS

«La vaccination qui se réalisera avec le Johnson & Johnson va avoir lieu tous les jeudis et les vendredis dans les îles du nord de la mer Egée avec un personnel spécialement envoyé d'Athènes», a précisé ce responsable du ministère des Migrations dans une interview accordée à l'agence de presse grecque ANA. «Mais seuls 15% des demandeurs d'asile ont pour le moment montré un intérêt à se faire vacciner», ajoute-t-il.

«Si on estime que 30% de cette population a moins de 18 ans et que 30% encore a déjà été malade, la route vers l'immunité des demandeurs d'asile en vaccinant tous ceux qui ont besoin de se faire vacciner est courte et nous réussirons», a cependant tenu à rassurer Manos Logothetis.

Les camps des îles du nord de la mer Egée accueillent près de 9400 personnes, d'après le Haut-Commissariat aux Réfugiés de l'ONU. Les conditions de vie et le manque d'hygiène dans ces structures où les exilés doivent séjourner le temps que leur demande d'asile soit étudiée continuent d'être régulièrement décriés par les défenseurs des droits humains.

Jamais vraiment de déconfinement

Mais tout au long de la pandémie causée par le coronavirus, ce sont surtout les restrictions dans les déplacements et l'enfermement des demandeurs d'asile qui ont été dénoncés par les ONG.

Alors que la population grecque a été déconfinée à plusieurs reprises depuis mars 2019, les migrants ne l'ont jamais été vraiment. Ils ne sont autorisés qu'à sortir au compte-gouttes, quelques heures par semaine et après avoir obtenu le feu vert de la direction du camp.

L'accès aux humanitaires dans les camps et la scolarisation des enfants réfugiés ont aussi été rendus difficiles dans ce contexte.