Cancer du poumon Les Romands sont plus souvent touchés que les Alémaniques

hl, ats

16.4.2023 - 09:01

Différentes sources aboutissent à un même constat: il y a davantage de cancers du poumon en Suisse romande qu'en Suisse alémanique. Un constat similaire vaut pour la part de fumeurs, selon l'enquête sur la santé de 2017, cité par la Ligue contre le cancer.

Davantage de cancers du poumon en Suisse romande; les Romands fument aussi plus que les Alémaniques (Photo d'illustration).
Davantage de cancers du poumon en Suisse romande; les Romands fument aussi plus que les Alémaniques (Photo d'illustration).
ATS

Keystone-SDA, hl, ats

Sur la base des données de l'Office fédéral de la statistique de 2015 à 2019, l'incidence du cancer du poumon est plus élevée en Suisse romande et au Tessin (61,3/100'000) qu'en Suisse alémanique (54,8/100'000). Quant à la proportion de fumeurs et fumeuses, elle est de 28,2% en Suisse romande, 32,2% au Tessin et 26,4% en Suisse alémanique, selon les données de 2017.

Le nombre de traitements hospitaliers pour le cancer du poumon connaît un rapport semblable entre 2018 et 2021, selon l'Atlas suisse des services de santé. Les cantons de Fribourg, Neuchâtel, Vaud et Jura figurent au-dessus de la moyenne suisse, seuls les deux Bâles, le Tessin et St-Gall s'y trouvant aussi, alors que tous les autres cantons alémaniques sont en dessous de la moyenne, comme Genève et le Valais seulement côté romand.

Avec un taux de 243 traitements pour 100'000 habitants, Bâle-Ville caracole même en tête, la moyenne étant de 97, et le Jura, deuxième derrière Bâle-Ville, à 139. L'atlas des services de santé n'indique pas le nombre de cancers, mais le nombre de traitements hospitaliers, précise bien la Ligue contre le cancer.

En conséquence, il n'est pas possible de distinguer quelle part est effectivement due à une incidence plus élevée et quelle part est due à des différences dans le type de traitement, ambulatoire ou stationnaire. Une étude d'Helsana de 2018 montre cependant que les patients atteints de cancer sont traités de manière comparativement plus intensive en Suisse romande et au Tessin, indique encore à Keystone-ATS la Ligue suisse contre le cancer.