Le Premier ministre nigérien «Je connais la fragilité du Niger, les sanctions feront très mal»

ATS

30.7.2023 - 23:33

Les «sanctions» contre le Niger, théâtre d'un coup d'Etat, «feront très mal», a déclaré dimanche le Premier ministre nigérien Ouhoumoudou Mahamadou. Il a appelé à trouver une solution pour ce pays pauvre dépendant de l'aide étrangère.

Pour le Premier ministre nigérien Ouhoumoudou Mahamadou, les sanctions vont être «une catastrophe sur le plan économique comme sur le plan social» (image d'archives). 
Pour le Premier ministre nigérien Ouhoumoudou Mahamadou, les sanctions vont être «une catastrophe sur le plan économique comme sur le plan social» (image d'archives). 
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Keystone-SDA

Après l'Union européenne (UE), la France a annoncé suspendre samedi «toutes ses actions d'aide au développement et d'appui budgétaire». Et dimanche, la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a ordonné un blocus économique du Niger, décidant la suspension «immédiate» de «toutes les transactions commerciales et financières» avec le Niger.

«Je connais la fragilité du Niger», a déclaré M. Mahamadou dans un entretien sur la chaîne France 24. «C'est un pays qui ne pourra pas résister à ce genre de sanctions. Sur le plan économique, ça va être une catastrophe», comme «sur le plan social», a-t-il ajouté. «Nous lançons vraiment un appel aux uns et autres» pour «regarder l'intérêt du pays», a-t-il ajouté.

Un pays qui compte sur son «partenariat international»

Le Niger «est un pays qui compte beaucoup sur son partenariat international», a souligné le Premier ministre nigérien. «Le dernier semestre de l'année» est «généralement» bouclé «avec les aides budgétaires qui nous proviennent de l'Union européenne, de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI) en particulier, ainsi que de l'Agence française de développement (AFD)», a-t-il dit.

La Cédéao a également fixé dimanche un ultimatum d'une semaine à la junte pour rétablir l'ordre constitutionnel. «Nous sommes satisfaits de cette réaction, c'est une réaction logique», a déclaré le Premier ministre nigérien.

Ouhoumoudou Mahamadou a déploré un «coup d'Etat gratuit» dans un «pays de la sous-région qui a le meilleur taux de croissance, avec 11,9% observés l'année dernière», et qui entretient «un dialogue avec l'opposition».