Syrie Les Syriens se retrouvent à Genève malgré la pandémie

Les Syriens, proches du gouvernement et opposants comme membres de la société civile, vont tenter toute la semaine à Genève d'avancer davantage que jusqu'à présent sur l'avenir de leur pays. La réunion, autorisée par la Suisse malgré la pandémie, a démarré lundi.

Il y a quelques mois, les pourparlers avaient été perturbés par plusieurs cas positifs parmi ces 45 membres du petit groupe du Comité constitutionnel syrien. Devant la presse dimanche, l'émissaire de l'ONU Geir Pedersen n'a pas caché qu'il avait fallu «d'intenses discussions» avec les autorités suisses et celles de santé pour organiser cette nouvelle série de discussions, la quatrième.

Les grandes questions nationales doivent être débattues jusqu'à vendredi. Les participants se retrouveront ensuite en janvier pour aborder des composantes constitutionnelles.

«Nous voulons voir des avancées», a insisté M. Pedersen. Jusqu'à présent, les désaccords n'ont pas contribué à accélérer le contenu des discussions. Ces dernières semaines, l'émissaire de l'ONU a lui multiplié les consultations en Syrie mais aussi auprès des pays qui ont une influence sur le conflit, la Russie, l'Iran et la Turquie.

Il est «important que nous bénéficions d'un soutien international clair au travail que nous faisons», relève le Norvégien. Il estime avoir obtenu celui-ci de la part de ses interlocuteurs.

Au total, après près de dix ans de conflit, près de 390'000 personnes ont été tuées. Des millions de Syriens restent encore réfugiés. Un nombre assez similaire est déplacé à l'intérieur du pays.